Le Bayern Munich (36 pts), leader avec quatre points d'avance et déjà champion d'hiver avant même cette ultime journée des matches aller, se déplace mercredi pour le derby de Bavière à Augsbourg, modeste 11e (19h30 GMT).
Son dauphin Leipzig (32 pts) jouera l'autre grosse affiche de la journée de mercredi (19h30 GMT), à domicile contre l'Union Berlin (cinquième avec 28 pts). Le club de la capitale est l'équipe surprise de la saison et le cauchemar des grosses cylindrées: match nul contre le Bayern (1-1), victoires contre Dortmund (2-1) et Leverkusen (1-0).
Etrangement, aucun des quatre premiers n'est vraiment au meilleur de sa forme.
Leverkusen, qui était seul en tête mi-décembre, n'a pris qu'un seul point sur ses quatre derniers matches. Mais contre Dortmund, tout est possible, tant le Borussia est toujours sur courant alternatif, capable d'alterner sans prévenir des matches brillants et des sorties désespérantes. Edin Terzic, le nouveau coach qui a succédé à Lucien Favre en décembre, n'a pour le moment pas résolu le problème.
Leipzig, le rival le plus sérieux du Bayern pour le titre, et qui attend Liverpool en Ligue des champions en février/mars, commence pour sa part à accuser la fatigue. "C'est dur, il faut être à fond à chaque match", a admis l'entraîneur Julian Nagelsmann après le nul 2-2 contre Wolfsburg samedi: "Il y a beaucoup de bonnes équipes en Bundesliga et il faut repousser nos limites à chaque match".
Le Bayern lui-même doit surtout sa première place aux faux pas répétés de ses rivaux, puisqu'il a laissé filer 9 points sur ses neuf derniers matches (trois nuls et une défaite): un tableau de marche assez éloigné de ses standards habituels. Manuel Neuer a encaissé au moins un but lors des 10 derniers matches, et la défense n'est que la 10e du championnat, avec 25 buts concédés.
Oliver Kahn, bras droit et successeur désigné de Karl-Heinz Rummenigge à la tête du club, admet que la fantastique année 2020 a laissé des traces: "Cinq titres, avec le triplé et les supercoupes (d'Europe et d'Allemagne). Evidemment les joueurs ont tendance à se relâcher un peu", dit-il, "mais nous ne sommes pas là pour savourer le passé (...) nous sommes ici et maintenant, nous sommes le Bayern Munich, et c'est pour cela que nous avons le devoir de faire les meilleurs résultats possibles, chaque saison".
A trois semaines de la coupe du monde des clubs au Qatar, le message est clair.