L'émotion sera aussi présente: la France, qui n'a pas oublié les hommages en Angleterre à la suite des attentats de novembre 2015, va témoigner à son tour son soutien après les attaques qui ont endeuillé Manchester et Londres. En présence du président Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May.
Pour bien terminer
La défaite à Stockholm (2-1) concédée dans le temps additionnel a relégué les Bleus à la 2e place de leur groupe de qualifications au Mondial 2018, et le match contre les Anglais au rang d'obligation un peu insolite dans ces circonstances. Reste néanmoins à le jouer.
"C'est une affiche de prestige, on a à coeur de bien finir la saison, et ça va permettre de donner du temps de jeu à une partie de l'effectif", a déclaré Raphaël Varane mardi.
Deschamps fera tourner
L'énorme erreur de Hugo Lloris avait offert la victoire à la Suède. "Il sera titulaire et capitaine. Je pense que c'est mieux pour lui et lui pense la même chose", a expliqué lundi Didier Deschamps, en annonçant par ailleurs des changements, sans précision.
Les précédents matches amicaux s'étaient plutôt mal passés : un 0-0 maussade contre la Côte d'Ivoire en novembre puis un revers 2-0 face à l'Espagne fin mars (0-2), avec notamment un expérimental milieu en losange.
Or, désormais, la concurrence s'est aiguisée après les prestations ternes de certains titulaires vendredi, notamment Dimitri Payet, Antoine Griezmann et Moussa Sissoko, décriés pour leur influence en berne. Les deux premiers "sont des joueurs créatifs, même quand ils sont un peu moins bien, ils sont capables sur un coup de patte de faire la différence", les a défendus le sélectionneur.
Les deux entrants à Stockholm, Mbappé et Thomas Lemar, ont un coup à jouer, tout comme Ousmane Dembélé, qui dispute à Sissoko une place de titulaire dans un registre plus offensif.
Samuel Umtiti et surtout N'Golo Kanté devraient eux aussi pouvoir conforter leur statut de titulaires bis en charnière centrale et à la récupération.
À la mémoire des attentats
Ce match convoque forcément le souvenir des attentats meurtriers de Paris et Saint-Denis en novembre 2015, quelques jours avant un Angleterre-France (2-0), et ceux récents perpétrés à Manchester et Londres.
Le 17 novembre 2015, le public de Wembley avait rendu hommage aux victimes des attentats en France en chantant la Marseillaise.
"On n'oubliera jamais le match après les attentats. J'incite les personnes qui seront au stade" mardi à entonner l'hymne anglais : "Ce pays le mérite", a lancé Blaise Matuidi.
La Fédération (FFF) a organisé un hommage : l'entrée des joueurs sur le terrain se fera au son de la chanson "Don't Look Back In Anger" du groupe mancunien Oasis, et les paroles du "God Save The Queen" seront diffusées sur les écrans géants pour que public puisse reprendre en chœur l'hymne anglais.
Vue sur les Pays-Bas
Le rendez-vous du 31 août au Stade de France face aux Néerlandais, postés à trois points des Bleus dans les éliminatoires, "oui, on l'a en tête, mais il est loin, même si on sait qu'il va vite arriver", a prudemment avancé Matuidi.
Deschamps dispose du match de mardi pour faire d'ultimes essais : il sait qu'après le feu rouge en Suède, il faudra passer à l'Oranje.