Aller au Portugal pour jouer contre Braga (2-0) et Rio Ave (1-0), c'était pour casser la routine des programmes de reprise ou pour goûter un peu un parfum européen ?
"On avait vécu ça un peu l'année dernière parce qu'on avait reçu Bournemouth. Là, on avait de bonnes conditions, on pouvait bénéficier des installations d'un club de Ligue 1 au Portugal. Et puis quand on est à l'étranger, on est un peu isolés, un peu seuls contre les spectateurs, donc on doit faire preuve de beaucoup de solidarité. Et la réponse a été bonne. On a trouvé ce qu'on voulait avec une adversité de qualité et aussi cette particularité qu'ont un peu les Portugais: des gens orgueilleux, qui ne lâchent rien, qui n'aiment pas se faire bousculer. Et il y a quand même ce côté enjeu national en plus qui fait qu'on est plus dans la compétition (que lors de matchs amicaux classiques, ndlr). C'est ce qui me fait dire que ça nous a certainement fait gagner un peu de temps."
Pour Angers, la période d'avant-saison doit être cruciale. À quel point cela conditionne-t-il le succès de la saison ?
"C'est surprenant mais je pense qu'on peut rater une saison à la suite d'une mauvaise préparation. Par contre, réaliser une bonne préparation, ça ne garantit pas de faire une bonne saison. Et nous, toute l'année on est comme ça. On est obligé d'être au meilleur de nous mêmes à chaque instant de la semaine pour espérer être bien le week-end, mais ça ne nous garantit rien. Par contre, on sait très bien que si la semaine ne s'est pas bien passée, si le travail n'a pas été fait convenablement, en général, on le paye. Donc aujourd'hui, ce que je peux dire de la préparation, c'est qu'on est, dans les temps de passage technique, physique, mental, tactique, dans le bon timing. Mais la compétition, c'est le juge de paix et comment le groupe va se comporter en compétition, aujourd'hui, je n'ai pas la réponse."
Quel domaine reste, selon vous, à travailler encore ?
"L'animation offensive. C'est toujours le plus difficile et c'est le secteur de jeu dans lequel on a subi le plus de changements. Les joueurs ont besoin de bien se connaître et de se trouver des affinités de jeu. Est-ce qu'on sera prêt le 6 août ? Je ne sais pas, mais on fait tout pour ça."
Propos recueillis par l'AFP