Pour au moins 24 heures, le PSG est de nouveau leader de la Ligue 1. Mais, il n’en a pas affiché le visage ce samedi lors de son déplacement à Angers. Face au 7e du classement, Neymar et ses coéquipiers ont livré une prestation assez décevante. Sans un excellent Keylor Navas et une montée victorieuse du défenseur Layvin Kurzawa en fin de match, ils auraient perdu deux nouveaux points dans la course au titre sans que personne ne trouve à y redire.
Des Parisiens longtemps sans idées
Redoutables à l’aller au Parc (victorieux 6-1), les Parisiens ont cette fois-ci oublié de jouer. Tant offensivement que défensivement, ils ont montré beaucoup de manques. Comme si l’absence de leur entraineur, resté à Paris après avoir été infecté par la Covid-19, ils n’étaient plus capables de déployer leur football.
La première période des champions de France a été très médiocre. Malgré la présence de quatre attaquants aux avant-postes, ils n’ont guère créé du danger devant. A peine pourra-t-on relever une opportunité de Neymar (27e), passée hors cadre. C’est très peu de la part d’une équipe de ce rang, et ce faible rendement a été personnifié par Kylian Mbappé. Présent au coup d’envoi alors qu’il était censé souffler, l’international français a encore produit une prestation insipide, avec beaucoup de gestes manqués.
Comme souvent ces derniers temps, le numéro 7 parisien a failli dans le dernier geste, avec deux occasions nettes gaspillées. A chaque fois, il a dévissé son tir (48e et 55e). Pour l’emporter, Paris ne pouvait donc pas compter sur lui. Pas plus que sur les autres joueurs offensifs.
Pour échapper au piège, les visiteurs ont dû finalement se remettre à leur défenseur, Layvin Kurzawa. A la 70e minute, l’ancien monégasque a libéré les siens en plaçant une jolie volée du gauche suite à un centre dévié d’Alessandro Florenzi. Un dénouement heureux pour ce Paris petit bras, et aussi très cruel pour le SCO.
Le PSG peut remercier Navas
La formation de Stéphane Moulin a montré beaucoup plus de velléités que son prestigieux adversaire du jour. Il n’y aurait pas eu scandale si elle l’avait emporté, tant elle s’est montrée entreprenante et menaçante aux avant-postes. Elle a simplement eu le malheur de tomber sur un excellent Keylor Navas. Fidèle à lui-même, le portier costaricien a sorti le grand jeu, en réalisant des arrêts exceptionnels devant Lois Diony (36e et 54e). Pourtant, l’ancien stéphanois avait signé le geste qu’il fallait à chaque fois. Le rentrant Stéphane Bahoken a aussi manqué de scorer pour les locaux, avec un tir trop enlevé (65e).
Au final, et pour avoir manqué de réalisme, le SCO a dû s’incliner. Une fois dos au mur, la formation angevine n’a plus eu les ressources pour repartir à l’abordage. Paris, pour sa part, a géré tranquillement son avance, sans trop forcer. Un soir où l’inspiration faisait défaut il n’y avait pas besoin de trop penser au goal-average.