L’homme d'affaires de 56 ans a été reconnu coupable de "recel de blanchiment d’abus de biens sociaux" et le tribunal a ordonné "la confiscation des 1.113 parts sociales" que Carvalho possède dans 'Croissance Foot', société codétenue avec Roland Romeyer, président du directoire de l’ASSE.
Croissance Foot possède 44% du club. Le reste de l’actionnariat est composé de 'Cesse Foot', la société du président du conseil de surveillance, Bernard Caïazzo (44%), et de l'association ASSE (12%).
A l’issue du jugement, nouvel épisode dans le feuilleton juridique qui oppose Carvalho au président de l'ASSE, le quinquagénaire et son avocat, Me André Buffard, ont annoncé qu’ils feraient appel.
En juin 2014, le tribunal correctionnel de Lyon avait déjà condamné Adao Carvalho à trois ans de prison, dont un avec sursis, 200.000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer, pour abus de biens sociaux et travail dissimulé dans ses sociétés de tuyauterie industrielle.
L'homme d'affaires avait acquis indirectement, en 2004, 22% des parts de l'ASSE pour 1,25 million d'euros via une société luxembourgeoise. Pour la justice stéphanoise, cet argent avait une origine frauduleuse. Elle avait donc fait saisir ces titres en 2016, alors que dans le cadre de la procédure lyonnaise, ses avoirs avaient simplement été gelés.
Depuis sa condamnation, Adao Carvalho affirme avoir recouvré ses parts dans l'ASSE en son nom propre, via la liquidation de la société luxembourgeoise qui portait sa participation dans 'Croissance Foot'.
Une position contestée par Roland Romeyer devant le tribunal de commerce de Saint-Étienne, procédure en marge de laquelle le parquet de Saint-Étienne s'est saisi de l'affaire au pénal.