"Yacine, on a eu une info, on ne sait pas si c'est vrai et on voudrait que tu nous la confirme. Il paraîtrait que tu as été vendeur à la boutique du PSG ?"
L'anecdote éculée, systématiquement ressortie à chaque rencontre face au club de la capitale, est devenue une sorte de 'running-gag' entre Yacine Bammou et les journalistes en conférence de presse.
Ces confrontations face au PSG font néanmoins partie des première dates que l'attaquant de 26 ans souligne sur son calendrier chaque saison.
Blessé en début d'exercice, il était resté sur le banc au Parc, lors d'une défaite 4 à 1 qu'il juge sévère.
On a été "écrasés sur le résultat oui, dans le jeu, non", lance-t-il face aux médias.
"On en a pris quatre mais quand on regarde le match, ce sont des erreurs qu'on fait et des buts évitables. Si on est concentrés et attentifs aux moindres détails, on pourra éviter ces buts-là et espérer un autre résultat", ajoute-t-il.
Irrésistible à Rennes en coupe de France (1-6), mais plus laborieux à Amiens en coupe de la Ligue (0-2), le Paris SG ne donne pas de cauchemar aux Canaris qui auront le redoutable privilège d'être leur premier adversaire de la phase retour.
"On ne parle pas du tout de ça, on est en confiance, on se sent bien. Moi je pense que c'est bien de les jouer là. Nous aussi on est dans une bonne période", a souligné Bammou.
Fort de la première moitié de saison très solide des jaunes et verts, il attend de pied ferme l'ogre parisien et son attaque de feu, qu'elle soit composée de Neymar-Cavani-Mbappé ou d'autres.
"Ça passe par ces matches-là"
"On est 5èmes, ils sont premiers, mais si on veut aller chercher quelque chose à la fin de l'année ça passe par ces matches-là. Il faut accrocher quelque chose dimanche soir et je pense que tout le monde y croit", a encore martelé Bammou, qui, comme Nantes, ne cache plus ses ambitions.
Il aura très probablement face à lui Dani Alves, dans un rôle de milieu gauche que lui a confié Claudio Ranieri mais qui est encore relativement nouveau pour lui.
"Ça va, je m'adapte. Depuis que je me suis mis sur le côté, je me débrouille pas mal", juge-t-il.
"C'est un poste avec d'autres exigences, il faut penser au travail de repli défensif qui est plus important que pour un attaquant de pointe. Et tu fais partie des milieux, donc tactiquement c'est plus dur, il faut être rigoureux", a reconnu Bammou.
Le match à 21h00 dimanche, donc diffusé sur Canal+, sera une nouvelle occasion de mesurer ses progrès et il sait qu'un téléspectateur sera particulièrement attentif.
"Il suit les matches de tous les internationaux français, donc je pense qu'il regardera le match", a-t-il déclaré au sujet d'Hervé Renard, le sélectionneur des Lions de l'Atlas.
Dans son agenda, Yacine Bammou a entouré en rouge la date du 15 juin, celle de l'entrée en lice du Maroc dans la Coupe du Monde 2018, à Saint-Pétersbourg contre l'Iran.
Mais il n'en fait pas une obsession : "C'est le terrain qui parlera. On a cinq mois pour tout donner et être dans les 23".
Il espère bien pourtant faire grimper son total de 6 sélections aux côtés de l'ancien canari Amine Harit, parti à Schalke cet été, mais qu'il a vu pendant les fêtes.
"C'est mon petit, il faut que je le protège", a rigolé Bammou.