Bilan mercato Bordeaux : La sortie de route en Europa League n’a pas freiné les ambitions

Dix-huit départs. Neuf arrivées. C’est un véritable bouleversement de l’effectif qui a été effectué cet été du côté du Haillan. Deux volontés se sont ainsi croisées : d’abord celle de dégraisser l’effectif en faisant partir les gros salaires du groupe tout en renforçant l’équipe avec plusieurs postes ciblés, notamment dans l’entrejeu et en attaque. En treize mois, depuis qu’il est à la tête de cette formation girondine, Jocelyn Gourvennec a clairement impulsé un nouveau cycle. À l’issue de ce mercato estival, l’équipe lui ressemble et sa patte a pris forme, à l’image des six derniers mois de la saison 2016-2017.

Seul bémol, la défense, dont son côté gauche, n’a pas vu de nouveau joueur arriver, en-dehors des prêtés de l’an passé qui ont été achetés : Jovanovic et Sabaly. Jocelyn Gourvennec va ainsi devoir donner du temps de jeu à Theo Pellenard, un jeune issu du centre de formation, après avoir été déçu des performances de Poundjé et Contento. Jérémy Toulalan, promu capitaine en lieu et place de Cédric Carrasso, a été replacé en défense centrale et sert plus que jamais de relais au technicien breton pour une arrière-garde plutôt jeune.

Malcom : la direction a tenu bon

Avec son début de saison de canon, dans la continuité de ce qu’il a produit à Bordeaux depuis plusieurs mois, le jeune milieu offensif brésilien a fait l’objet de nombreuses convoitises dont Dortmund, sans doute la plus intense. Selon nos informations, le club allemand s’est bien penché sur son cas après le départ d’Ousmane Dembélé à Barcelone mais le club a convaincu le numéro 7 bordelais de rester une saison de plus sur les bords de la Garonne. Aux dernières nouvelles, une prolongation est en cours de discussion.

Les arrivées : Nicolas De Préville, la cerise sur le gâteau

Près de 31 millions investis par Bordeaux sur ce mercato 2017, il faut remonter à l’intersaison du titre, en 2009, pour observer des efforts financiers aussi importants (Carrasso, Ciani, Plasil et Goucuff, dont l’option d’achat avait été levé). La fin de l’ère Jean-Louis Triaud, qui a dirigé les clubs pendant vingt-et-une saisons, a été comme un déclic pour amorcer de mercato. Le président Martin a bien compris que pour son premier marché des transferts, il fallait mettre les mains dans le cambouis pour convaincre M6, actionnaire principal, de sortir le chéquier.

Les supporters n’ont pas été déçus et ont pu voir de nouvelles têtes arriver successivement en Gironde. Cinq d’entre elles avaient signé avant la double confrontation contre les Hongrois de Videoton. La piteuse élimination aurait pu limiter l’arrivée de renforts, alors qu’il restait encore un mois de mercato. Les dirigeants des Marine et Blanc ont ainsi continué à prospecter avant de signer quatre nouveaux éléments, dont Otavio et De Préville, très attendus en raison de leurs postes (milieu défensif et attaquant). Dans les ultimes heures du mercato, Bordeaux a réussi à attirer le principal buteur du LOSC, affaiblissant au passage un concurrent. Capable de jouer en neuf seul ou en soutien d’un autre attaquant, l’ancien Rémois offre d’autres options de schéma offensif à son entraîneur.

Arrivées : Costil (libre), Lerager (Zulte-Waregem), A. Mendy (Guingamp), Sabaly (PSG), Jovanovic (Zenit), Otavio (Atlético Paranense), Cafu (Ludogorets), Matheus Pereira (prêté par la Juventus) et De Préville (Lille).

Les départs : un profond dégraissage

Dix-huit joueurs ont quitté le navire bordelais lors de cet été 2017. Du jamais vu en un seul intermède de transferts. Deux catégories ont ainsi dû faire les valises : les remplaçants réguliers et les gros salaires de l’effectif. Si certains départs ont été bien gérés, celui de Cédric Carrasso, présent au club depuis sept saisons et toujours performant, a laissé un goût amer aux supporters. Le portier a été remplacé par Costil, libre, ce qui est évidemment un bon coup mais l’ancien gardien de l’OM est parti en froid avec ses dirigeants, sans même avoir pu vraiment dire au revoir à ses soutiens au Matmut Atlantique.

La plupart des retours de prêts et quelques remplaçants ont aussi mis les voiles. Par exemple, Crivelli ne souhaitait plus évoluer à Bordeaux et a vite filé à Angers. Menez, qui a déçu l’an dernier, a rejoint le nouvel eldorado des footballeurs, la Turquie. Enfin Diego Rolan a trouvé une porte de sortie dans les derniers jours, après avoir été prolongé jusqu’en 2020. Direction Malaga en prêt.

Départs : Carrasso (libre), A. Traoré (libre), Bernardoni (prêté à Clermont), Ménez (parti à Antalyaspor), Rolan (prêté à Malaga), Crivelli (parti à Angers), Ounas (parti à Naples), Yambéré (parti à Dijon), Pallois (parti à Nantes), Guilbert (parti à Caen), Arambarri (parti à Getafe), Soni (libre), Thelin (parti à Anderlecht), Touré (parti à Angers), Kaabouni (libre), Mancini (prêté à Tours) et Maurice-Belay (libre).