Hugo Lloris : le gardien français a été davantage spectateur qu'acteur d'une partie dominée outrageusement par les siens, rarement mis en danger par les attaquants adverses. Mais il s'est troué en concédant le penalty en fin de match, ce qui vient largement ternir sa prestation.
Benjamin Pavard : le latéral droit du Bayern Munich a profité de la faible opposition albanaise pour se montrer en attaque, délivrant quelques centres pas convertis par ses partenaires.
Raphaël Varane : discret dans sa défense centrale, faute de combattants en face, le joueur du Real Madrid s'est mué en accélérateur de particules pour faire briller ses attaquants. Sur le premier but, il envoie une sublime passe en profondeur pour Kinsgley Coman (8e) qui la convertit en finesse. Sur le deuxième, il renverse le jeu avec une passe puissante que Griezmann dévie dans les airs pour Hernandez, passeur décisif.
Clément Lenglet : match sobre et sans faute pour le défenseur central du FC Barcelone, titulaire pour la deuxième fois consécutive en équipe de France.
Lucas Hernandez : pour son retour en sélection, après onze mois d'absence et une opération au genou droit, le nouveau défenseur du Bayern Munich a fait forte impression. A son crédit: un tacle glissé qui a fait gronder de plaisir le Stade de France (5e), une passe décisive pour Giroud (27e) et un penalty obtenu (36e) après un déboulé côté gauche. Remplacé par Digne après avoir passé longtemps au sol sur le troisième but français.
Corentin Tolisso : très utile dans la projection du ballon vers l'avant, ses qualités ont bien servi les Bleus d'entrée de match. Il a paru à l'aise pour combiner avec ses partenaires du Bayern Coman et Pavard sur la droite, comme pour percuter dans l'axe lorsqu'il avait du champ. Intéressant, mais pas flamboyant.
Blaise Matuidi : Toujours au charbon dans l'entrejeu, pour ses retrouvailles avec son ancien poste de milieu récupérateur, Matuidi a abattu un gros travail. Son ouverture vers Coman, mal négociée ensuite par Giroud, aurait mérité mieux (12e). Un match solide dans l'ensemble contre une équipe bien pâle.
Kingsley Coman : le Bavarois a été le premier à faire vibrer le Stade de France, dès la 3e minute en déboulant sur son aile droite. Il n'a pas tardé à le faire chavirer: sur une ouverture de Varane, son contrôle est parfait, sa frappe précise, pour l'ouverture du score. Puis parfait pour conclure sur le troisième but bleu (68e). Intenable... Remplacé à la 77e minute dans une ovation par Jonathan Ikoné, à qui il a transmis sa fougue au point que le Lillois a trouvé le chemin du but (85e).
Thomas Lemar : moins présent que Coman l'a été sur l'aile droite, il a parfois éclairé le milieu de terrain de jolis gestes risqués, mais a aussi un peu gâché. Au final, c'est peut-être celui qu'on a le moins vu dans l'attaque française. Remplacé par Nabil Fekir (84e).
Antoine Griezmann : où est Grizou ? s'est demandé le Stade de France pendant une petite demi-heure. Le Barcelonais a répondu en dents de scie: d'un coup de génie d'abord, sur le but de Giroud, en adressant une délicieuse déviation vers Hernandez. De deux ratés, ensuite, en trouvant la barre sur penalty (37e) puis en ratant son duel face à Strakosha (55e). La présence habituelle, avec l'efficacité en moins.
Olivier Giroud : le joueur de Chelsea a commencé son match par un excès d'altruisme, sur une remise pourtant parfaite de Coman (12e). Pas de souci, se rattraper lui a pris un quart d'heure. Lancé parfaitement par Hernandez, il a fait preuve de sang-froid pour tromper Strakosha. Sa 8e réalisation sur ses... 9 derniers matches au Stade de France. On l'a peu vu à part ça, mais l'essentiel est là.