L'affaire avait choqué le Brésil, après la disparition en 2010 d'Eliza Samudio, ex-maîtresse et mère du fils du joueur, qui a avoué dans un interrogatoire que le corps de la victime avait été découpé en morceaux et jeté aux chiens.
L'équipe de la la ville de Varginha, dans l'État Minas Gerais (sud-est), a déjà perdu trois sponsors et un autre, le principal d'entre eux, envisage sérieusement de quitter le navire.
"Nous allons nous réunir avec la direction du club pour lui demander de revoir sa décision de recruter Bruno. Dans le cas contraire, nous étudierons l'annulation de notre partenariat", a expliqué l'entreprise le groupe Gois & Silva dans un communiqué.
Le site du Boa Esporte a été piraté dimanche soir et il était inaccessible lundi matin.
"Il s'agit d'une manifestation de rejet du Boa Esporte et de tous ses sponsors, qui soutiennent directement le féminicide", lisait-on sur la page au moment du piratage.
Accusé d'avoir commandité l'assassinat brutal de d'Eliza Samudio, Bruno Fernandes de Souza, 32 ans, était en prison depuis 2010, mais il a été relâché le 24 février, sous décision de la Cour Suprême.
Le gardien avait pourtant été condamné en 2013 à 22 ans et trois mois de prison, mais peut désormais faire appel en liberté.
Au moment des faits, il évoluait au Flamengo, le club le plus populaire du Brésil, et était sous le tablettes du Milan AC.
Face aux critiques, le président de Boa Esporte, Rone Moraes da Costa, a argumenté que le club n'était pas "responsable de la remise en liberté" de Bruno, mais se trouvait "dans l'obligation sociale de collaborer à la récupération d'un être humain".
Si le contrat est bien signé lundi, malgré l'abandon des sponsors, le joueur doit être présenté officiellement mardi et des manifestations d'associations féministes sont prévues sur place.