Mis sous pression par la victoire de Leipzig à Basaksehir (4-3) un peu plus tôt, Paris savait qu'il ne devait pas se rater à Old Trafford.
Dans ces cas-là, tout les regards se tournent vers le Brésilien ou Kylian Mbappé et "Ney" a véritablement été le baromètre de son équipe, dans ses bons comme dans ses mauvais moments.
Il a démarré le match idéalement. Plein de flair, pour suivre une frappe déviée de Mbappé, avec qui il avait combiné sur l'action, il a trompé d'une reprise précise David De Gea (1-0, 6e).
Dans tous les bons coups, au cours de 20 première minutes de très bonne facture pour l'équipe de la capitale, face à des Red Devils étonamment passifs, le Brésilien avait été un peu trop court pour couper un très beau centre d'Alessandro Florenzi (14e).
- Moment de tension -
Trois minutes plus tard, il a tenté un retourné audacieux, assez facilement bloqué sur sa gauche par De Gea.
Lorsque United a commencé à monter en régime, il s'est efforcé de faire sa part de travail défensif, ayant plus de mal à ressortir le ballon rapidement.
Mais il s'est aussi un peu perdu dans des accrochages, notamment avec le rugueux milieu défensif Scott McTominay.
Juste avant la mi-temps, après un tacle viril mais correct, Neymar a eu un geste d'humeur envers le joueur qui lui passait dessus, et l'Ecossais a écrasé - apparemment involontairement - la cheville du Brésilien qui s'est roulé par terre de douleur.
Quelques secondes plus tard, alors que l'arbitre venait de siffler la pause, McTominay l'a provoqué d'une poussette dans le dos et Neymar a semblé proche d'en venir aux mains sur le chemin des vestiaires.
Un moment de tension qui lui a peut-être fait retrouver sa combattivité, même s'il a débuté mezza voce la seconde période, ne faisant plus beaucoup d'efforts défensifs, ce qui a exposé son équipe à quelques contres dangereux des Red Devils.
Mais même à 2 à l'heure, Neymar sait faire des différences et, à défaut d'un second souffle, il a retrouvé sa vista, permettant à Paris d'être enfin à nouveau dangereux.
- Neymar récompensé -
A la 64e, il a bien décalé Florenzi dont le centre a failli être converti en but par Marquinhos dela tête.
Quatre minutes plus tard, il a bien temporisé avant de servir idéalement Mitchel Bakker, dont la frappe a été déviée par De Gea pour un corner, tiré par le Brésilien, qui a amené le deuxième but de Paris (2-1, 69).
L'expulsion de Fred dans les secondes suivantes a donné un peu plus d'espace encore au milieu et Neymar a retrouvé toutes ses jambes pour accompagner à la 89e une échappée de Mbappé, qui ne le servait pas dans l'axe.
Partie remise, car le match généreux à défaut d'être génial de l'attaquant, a été couronné par un but sur un centre en retrait de Rafinha (3-1, 90+1), après un contre magnifiquement joué, qu'il avait lui-même initié.
Un but capital, puisqu'il permet à Paris de récupérer l'avantage particulier sur les Anglais qui l'avaient emporté 2-1 à Paris, avant la dernière journée et la réception au Parc des Princes de Basaksehir, qui n'a plus rien à espérer.