Un effectif rajeuni
Avec 29,8 ans d'âge moyen l'an dernier, Caen était l'équipe la plus vieille de L1. Cet été, Steed Malbranque, Nicolas Seube et Alaeddine Yahia, 111 ans à eux trois, ont quitté le club, donnant un coup de jeune bienvenue. Mais Malherbe a surtout eu le nez creux dans les remplaçants. Le stoppeur Alexander Djiku (23 ans), les latéraux Adama Mbengue (24 ans) et Frédéric Guilbert (22 ans), le milieu défensif prêté par Monaco Youssef Aït Bennasser (21 ans) et à un degré moindre l'ailier slovène Jan Repas (20 ans) donnent satisfaction, alors que l'an dernier, hormis Ivan Santini, les recrues avaient déçu.
Une défense retrouvée !
Avec 65 buts encaissés l'an dernier, Caen avait la 1èe défense de Ligue 1. Une arrière-garde lourde, lente, que Patrice Garande avait essayé de masquer avec des systèmes à 5 défenseurs, mais sans succès. Le bon recrutement défensif, mais aussi le retour en forme du stoppeur Damien Da Silva, permettent aux Normands d'afficher la 2è défense de L1 avec 14 buts encaissés en 15 journées. Une performance d'autant plus remarquable, que Caen figure en tête du classement du fair-play avec 21 cartons jaunes et un seul carton rouge. Il faut aussi noter le net regain de forme des deux "papys" rescapés : Julien Féret (35 ans) qui a trouvé en Aït Bennasser un complément parfait dans l'axe du milieu, mais aussi Rémy Vercoutre (37 ans) qui a rapporté des points précieux par ses arrêts. "Rémy fait une grosse saison, on a fait un vrai travail à l'intersaison avec lui. Il possède un rôle énorme dans le collectif aujourd'hui, il donne beaucoup de confiance à l'équipe", a souligné son coach.
Des points pris quand il fallait
En battant Metz, Lille, Amiens et Troyes et avec des nuls à Strasbourg et contre Nice, Caen s'est montré solide dans ses duels avec ses rivaux directs pour le maintien, si l'on excepte la défaite contre Angers (0-2). Les 23 points engrangés à quatre journées de la fin de la phase aller représentent plus de la moitié des points nécessaires pour se maintenir. S'ils peinent contre les gros, comme le montrent la défaite contre Monaco (2-0) et la déroute à Marseille (5-0), ils espèrent bien en grappiller encore contre Lyon, un adversaire qui leur réussit plutôt bien, avec 10 victoires 2 nuls et 3 défaites seulement à domicile.
Mais une attaque faiblarde
Tout miracle a son revers et pour Caen il s'agit de son attaque qui n'a trouvé le chemin des filets que 10 fois en 15 matches, dont deux fois sur pénalty. "On ne marque pas assez de but c'est une certitude mais si on gagne les matchs 1-0, on prend quand même", a balayé un Garande pragmatique. Cinq de ses sept succès ont été d'ailleurs obtenus sur ce score. Le départ tardif de Yann Karamoh à l'Inter Milan, les blessures d'Hervé Bazile, Jan Repas ou Vincent Bessat ont affaibli les ailes d'une équipe qui est pourtant celle qui centre le plus en Ligue 1, et de très loin, avec 410 centres contre 393 pour son poursuivant, Marseille, mais qui n'a inscrit que trois buts sur ce type d'action. Ronny Rodelin, qui alterne le brillant et le moins bon, et Santini, avec ses 4 buts, n'apportent pas assez. Caen devra s'en contenter en attendant la trêve de Noël, au cours de laquelle Patrice Garande a déjà demandé à son président de trouver un attaquant capable de prendre la profondeur sous son sapin.