Pour son deuxième match en 4-2-3-1, Unai Emery n'a pas tout à fait convaincu. Poussifs, ses hommes ont encore une fois démontré sur le terrain que cette formation n'était pas la plus adaptée à cet effectif, comme lors de la rencontre à Metz (1-5) où les Parisiens avaient eu des difficultés jusqu'à l'exclusion de Benoît Assou-Ekotto à l'heure de jeu.
Mais avait-il réellement le choix ? Sans Verratti, qui a purgé son dernier match de suspension ce dimanche, le technicien basque avait deux options. Garder son 4-3-3 habituel en trouvant un remplaçant à l'Italien (qui n'aurait pas pu être Pastore, forfait), ou bien réitérer l'expérience tentée en Lorraine avec quatre joueurs offensifs. La seconde option a donc été adopté avec comme changement, Draxler dans l'axe au lieu de Mbappé. C'est un système qu'Unai Emery a expliqué en conférence de presse avoir commencé à travailler que récemment, et peu. Ce qui amène logiquement à un manque de maitrise tactique de la part de ses hommes. La question est donc de savoir s'il faut insister, en gardant en tête que les éventuels forfaits futurs obligeront le coach à adopter cette tactique, ou bien si le retour de Verratti enterrera ces tentatives.
Mais tout ne dépend pas que d'Emery. Il doit également prendre en compte les compétences et les vélléités de ses éléments. La rencontre face à l'OL au Parc des Princes a montré un milieu de terrain Rabiot-Motta qui maitrisait son sujet mais qui pouvait souffrir parfois de l'absence de Marco Verratti. Après le match, le jeune milieu s'est confié sur les caractéristiques de son poste lorsque son équipe joue à deux milieux : "On est un peu plus cantonné aux tâches défensives pour l’équilibre de l’équipe. On se porte moins vers l’avant puisqu’on a quatre joueurs offensifs qui sont là pour ça. Défensivement on a plus à faire, on doit combler les espaces". Une tâche qui, on le rappelle, ne plait pas à Rabiot préfère se concentrer sur son rôle de relayeur. Mais faute de recrutement d'un numéro 6 cet été, les alternatives manquent.
En se concentrant sur sa force offensive, le PSG a peut-être fait l'erreur de négliger son milieu de terrain. Un secteur offensif qui a donné l'impression, face à l'OL, de se marcher dessus. Mbappé, positionné à droite a été moins fluide dans ses déplacements, s'est montré moins percutant tandis que Draxler a été un peu délaissé par ses coéquipiers sur la ligne d'attaque. Cavani, de son côté a été fantomatique, si l'on enlève l'épisode du premier but. Cette attaque de feu a besoin d'espaces pour briller et la surabondance des atouts offensifs montre jusqu'à présent qu'elle l'annihile tout simplement.