Le football français est à l'arrêt et cela risque de durer encore plusieurs semaines. La crise sanitaire liée au Coronavirus secouant la France et l'Europe est toujours bien présente obligeant la population à rester confiner et par conséquent empêche les activités sportives et la reprise de l'entraînement et des matches. Dans un entretien accordé à 'Le Parisien', Julien Stephan a invité à relativiser les problèmes liés au football et est avant tout préoccupé par la crise sanitaire actuelle.
"À la lumière de tout ce qu'il se passe aujourd'hui, des drames et des malheurs dans certaines familles, on est habité par un sentiment, très fort, de solidarité. Le football passe vraiment au second plan. La priorité est ailleurs. On mesure mieux combien les petites tracasseries du quotidien peuvent se révéler futiles. Ça permet de profiter aussi de moments différents, privilégiés, avec sa femme et ses enfants. On n'est pas habitué à les vivre en temps normal", a indiqué le technicien du Stade Rennais.
L'entraîneur français a expliqué qu'il reste en contact avec ses joueurs : "On est constamment en train de s'adapter. On n'a pas d'autres choix durant cette période. Concrètement, que ce soit mes adjoints ou moi-même, on demeure en relation étroite avec les joueurs. On a un suivi détaillé pour chacun d'eux. Ils doivent respecter un programme précis. Certains s'y attellent chez eux, sur des tapis de course, d'autres à l'extérieur en respectant le périmètre autorisé d'un kilomètre".
Julien Stephan n'est pas encore focalisé sur les polémiques concernant la date de reprise : "On recommencera lorsqu'on aura vaincu la pandémie. Ça aura alors du sens d'évoquer cela. Mais pas avant. Après il y a des données économiques importantes pour les clubs. On ne peut pas le nier. Mais, il convient d'abord d'éradiquer ce virus. Ça prendra des semaines, voire des mois peut-être, mais il faut y parvenir. Il sera temps ensuite de se pencher sur ces problématiques de calendrier. Il y a un temps pour tout".
"Achever la saison en juillet ou en août ? On s'adaptera. Les instances envisagent différents scénarios. C'est leur rôle et leur devoir de le faire. Entre coachs de Ligue 1, on échange. Mais la situation redeviendra idéale seulement quand la pandémie aura disparu. On y revient toujours. Tant que ce n'est pas le cas, il est inutile à mon sens de spéculer sur tel ou tel scénario. Mobilisons toute notre énergie et soyons solidaires pour, tous ensemble, gagner ce combat pour la vie", a conclu l'entraîneur du Stade Rennais.