À bientôt 35 ans, qu'il fêtera en août prochain, le Nigérian semble avoir retrouvé un peu plus de sérénité et de détermination que la saison dernière.
Mathématiquement, le Losc n'a toujours pas assuré son maintien en Ligue 1 mais la victoire à Bastia, samedi, grâce à un but de Nicolas De Préville, va permettre aux Lillois d'envisager l’avenir avec un peu plus de sérénité. En conservant sa cage inviolée, Enyeama a facilité la tâche de ses équipiers.
L'été dernier, les dirigeants lillois lui ont renouvelé toute leur confiance en le prolongeant jusqu'en juin 2019. "Vincent est un garçon exceptionnel à la fois sur le terrain, mais aussi en dehors, a expliqué Jean-Michel Vandamme, ex-conseiller du président Seydoux. Continuer de travailler avec un joueur de son calibre et un homme de sa qualité est quelque chose de fantastique pour le club".
"Je pense que sa présence sera importante dans la progression de Mike Maignan", le gardien numéro 2 du club qui, malgré les éloges, n'a toujours pas réussi à pousser le Nigérian sur le banc.
Une détente hors normes
Pour avoir l'avis d'Enyeama sur sa saison, il faudra encore patienter. Depuis la saison dernière et des performances moins éclatantes, le gardien lillois s'est muré dans le silence.
S'il demeure un leader au sein du vestiaire, un grand frère que ses équipiers écoutent sans sourciller, il refuse toujours de s'exprimer en français en public, gardant sa maîtrise de notre langue pour le vestiaire, malgré quelques longues tirades en anglais lorsqu'il est contrarié.
Seul indice de son état d'esprit, Enyeama ne se départit jamais de son sourire, et garde le moral grâce à sa foi chrétienne, qu'il pratique tous les dimanches quand son emploi du temps le lui permet.
Cette saison, le gardien lillois se montre de nouveau décisif, grâce notamment à une détente hors du commun, même si on relève peu de "clean sheets" (aucun but encaissé) cette saison : 9 en 31 journées de Ligue 1 (contre 13 l'an dernier à la même époque).
En 2013-2014, il avait enchaîné 11 matches d'affilée sans encaisser de but entre la 6e et la 16e journée et avait franchi le cap symbolique des 1000 minutes d'invincibilité.
Plus fébrile sur sa ligne, il reste néanmoins un élément essentiel de l'effectif de Franck Passi. Sur les matches-clés, comme à Bastia le week-end dernier (1-0), face à Marseille (0-0) ou encore à Caen lors de la 26e journée (1-0), il a su conserver sa cage inviolée afin de garantir à son équipe un résultat positif. Une nécessité pour une équipe peu en réussite en attaque et qui a régulièrement flirté avec la zone rouge.
Dans un match couperet comme celui de mardi à Monaco, ses coéquipiers compteront forcément beaucoup sur lui.
Si le Nigérian n'est pas un spécialiste de l'épreuve des penalties, il s'est parfois montré déterminant. Début mars à Toulouse, lors de la 28e journée de Ligue 1, il a stoppé celui de Martin Braithwaite à quelques minutes du terme de la partie, permettant ainsi à son équipe de ramener un précieux point dans la course au maintien.