Les premiers mois de Jérôme Onguéné à Stuttgart n'ont pas été de tout repos. Depuis son arrivée en janvier, en provenance de Sochaux (Ligue 2), le défenseur n'a pas disputé une seule minute avec le champion d'Allemagne de deuxième division. Le Français n'estime pourtant pas que ses débuts peuvent être pris comme un échec. Au contraire, Jérôme Onguéné assure être devenu un joueur plus complet. En attendant de pouvoir le montrer sur le terrain à la reprise.
Après six mois à Stuttgart, vous n'avez toujours pas joué, comment ça se fait ?
Les débuts ont été un peu difficiles pour moi. Je suis arrivé en plein milieu de la saison, et l'équipe tournait déjà bien sans moi. Il y a aussi une partie qui est dûe à mes performances, il ne faut pas s'en cacher. J'ai été un peu surpris par l'intensité qu'il y a dans cette équipe aux entraînements et dans le championnat. C'est très fort. Il y a vraiment des joueurs impressionnants. Quand on arrive de la Ligue 2 française, on n'est pas forcément au niveau en débarquant à Stuttgart. Il y a eu aussi une période un peu difficile dans mon installation. C'est une nouvelle culture, une nouvelle langue, il fallait du temps. Mais c'est vrai que j'ai été surpris de ne pas jouer du tout.
Il y a un autre français dans l'effectif de Stuttgart, Benjamin Pavard, il vous a aidé ?
On est ami avec Benjamin donc ça a été plus facile pour moi. Il m'a aidé, aux entraînements, il m'a beaucoup dit de ne pas lâcher. C'était important. Dans ma tête, je me suis focalisé sur la Coupe du monde U20 pour rester dedans.
Ludovic Batelli, le sélectionneur des U20, vous a appelé ?
Il m'a appelé plusieurs fois. Il m'a dit qu'il me faisait confiance et qu'il fallait que je reste en forme pour ne pas arriver avec un déficit physique lors du rassemblement. Il m'a vraiment soutenu, il a été derrière moi. Il prenait des nouvelles et ça m'a fait du bien de savoir qu'il comptait sur moi. J'en donnais plus à l'entraînement grâce à ça. J'ai même fait des séances supplémentaires. À un moment, il m'a conseillé d'aller jouer un peu avec la réserve, du coup j'ai fait deux matches avec eux pour rester dans le rythme.
Vous avez des regrets d'avoir signé à Stuttgart ?
Je ne regrette pas du tout. Je me sens comme un joueur plus fort qu'en janvier dernier quand j'ai quitté Sochaux et ça c'était primordial pour moi. Je suis jeune, j'ai besoin de progresser. Je sens que physiquement et tactiquement je ne suis plus le même. On fait pas mal de musculation et j'ai pris deux kilos de muscles. Je suis un joueur différent, qui est devenu plus fort. C'est pour ça que ce n'est pas du temps perdu.
Vous allez rester à Stuttgart ?
Pour le moment oui. Je suis concentré sur la reprise le 5 juillet avec Stuttgart. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer, mais dans ma tête, je vais reprendre en Allemagne. Quand ils sont venus me chercher à Sochaux en janvier, je n'ai pas hésité une seule seconde. Stuttgart est un grand club en Allemagne, c'est ce qu'il me fallait. Alors oui, je pensais que j'allais jouer, mais ce n'est qu'une petite période à passer.
La Coupe du monde a donc été une boufée d'air pour vous, malheureusement, elle ne s'est pas bien déroulée pour la France...
Si je dois parler personellement, je pense que j'ai fait une bonne Coupe du monde. J'en suis plutôt satisfait. Collectivement, c'est décevant. Surtout après notre phase de poule. On n'a pas fait ce qu'il faut contre l'Italie pour passer. C'était un jour sans.
Quelle est la prochaine étape en sélection ?
Forcément les Espoirs. Je n'ai pas encore parlé avec Sylvain Ripoll, ni les joueurs qui ont été en sélection, mais je pense qu'il va nous appeler pour faire un point. Mais il faut que je joue en club pour ça.