- Défense et mental de fer, Fabianski et Blaszczykowki au top -
Une nouvelle fois, la défense polonaise a été performante. Elle n'a encaissé son premier but dans le tournoi qu'à la 82e minute sur un exploit de Xherdan Shaqiri. En comptant son match amical contre la Lituanie, la Pologne est restée hermétique durant 442 minutes. Être solide derrière est souvent la base de la réussite.
Cette solidité, la Pologne la doit en grande partie à son gardien Lukasz Fabianski, qui joue à Swansea, titulaire sur les trois dernières rencontres. Il est plus qu'une doublure de Szczesny, qui a disputé le premier match contre l'Irlande du Nord (1-0) à la fin duquel il s'est blessé.
Au cours d'une seconde période compliquée pour son équipe, il a su s'interposer avec brio sur des tentatives de Shaqiri, un coup franc de Ricardo Rodriguez et surtout dans la prolongation sur une tête d'Eren Derdyiok.
En attaque, Jakub Blaszczykowski est l'homme du tournoi pour la Pologne. "Kuba" a ouvert la marque, inscrivant son second but dans la compétition. Il était même proche d'en marquer un deuxième à deux reprises.
Enfin, les hommes d'Adam Nawalka affichent un mental de fer comme en témoigne leur capacité de résistance à la très forte pression des Suisses en seconde période, durant la prolongation et à l'image de leur séance de tirs au but conclue sur un cinq sur cinq.
Nawalka a reconnu que, "malgré les difficultés, ses joueurs s'étaient sacrifiés".
- Lewandowski et le physique en question -
L'attaquant star de la sélection, Robert Lewandowski n'a pas encore marqué dans le tournoi et c'est un motif d'inquiétude pour les matches à élimination directe et notamment celui contre le Portugal.
Certes, il est très disponible pour le collectif mais finalement ses actions pèsent peu, bien qu'il ait été proche de marquer dès la première minute sur une erreur de la défense de la Nati.
"Robert est un grand joueur qui effectue un travail extraordinaire pour l'équipe. Il est incroyablement important pour l'équipe nationale, sportivement et psychologiquement. Il apporte une valeur ajoutée. Il motive ses coéquipiers", le défend Nawalka.
"Il crée des brèches, il permet à ses équipiers de se libérer. Il concentre l'attention des adversaires. Je suis certain qu'il va débloquer son compteur à un moment ou à un autre et alors, je pense qu'il fera très mal à ses adversaires", veut encore se persuader le technicien.
Son confrère portugais avait eu la même méthode Coué à l'endroit de Cristiano Ronaldo avant son match contre la Hongrie au cours duquel il a inscrit deux buts et délivré une passe décisive avant qu'il ne soit déterminant, samedi à Lens, dans le succès du Portugal face à la Croatie.
Le quart de finale de jeudi pourrait dépendre de la capacité de l'un ou l'autre à faire basculer un résultat mais, pour l'heure, Lewandowski est loin de son meilleur niveau.
Autre facteur d'inquiétude: l'usure physique. L'équipe de Pologne, qui avait très bien maîtrisé la première période, a semblé sombrer physiquement au fil des minutes après la mi-temps et terminé à bout de souffle dans la prolongation.
La question est: aura-t-elle récupéré, physiquement et mentalement, jeudi, de son combat de 120 minutes contre les Suisses.