Onze buts en Serie A, dont il est l'actuel meilleur buteur, deux en Europa League et encore deux en SuperCoupe d'Italie : l'attaquant italien a déjà frappé à 15 reprises en deux mois et il sera encore le principal danger pour Nice jeudi en C3.
Au passage, Immobile a trompé Gianluigi Buffon quatre fois pour deux victoires de prestige face à la Juventus, qui ont offert à la Lazio la SuperCoupe, son premier trophée depuis 2013, et un succès en championnat à Turin, attendu depuis 2003.
Quelques chiffres encore: depuis son arrivée à Rome, le N.17 de la Lazio a marqué 41 buts en 52 matches et il est le meilleur buteur d'Italie sur l'année civile avec 25 buts, un de plus que Mertens (Naples) et deux de plus que Dzeko (AS Rome).
"Il entre sur le terrain avec son casque et sa baïonnette et il marque, avec l'air de celui qui ne peut pas faire autrement", a résumé la semaine dernière le 'Corriere dello Sport'.
C'est comme si après avoir longtemps cherché, Immobile avait enfin trouvé avec la Lazio le club qui lui convient vraiment. Né près de Naples, à Torre Annunziata, Immobile a été formé à la Juventus où il n'a jamais vraiment eu sa chance, mais qui reste le dernier club où il a joué deux saisons complètes d'affilée, entre 2008 et 2010.
Baladé les années suivantes entre différents clubs de Serie B, il s'était tout de même épanoui avec Pescara où, épaulé par Insigne et Verratti, il avait été sacré meilleur buteur en 2012.
Le Messi du tresette
Après une saison ratée avec le Genoa, il avait ensuite rebondi au Torino (meilleur buteur de Serie A en 2014) avant de tenter sa chance à l'étranger, une expérience qui a viré au fiasco.
Trois petits buts en championnat d'Allemagne avec le Borussia Dortmund, deux en Liga avec le FC Séville, et le buteur contrarié revenait en Italie, d'abord au Torino puis à la Lazio où l'entraîneur Simone Inzaghi, ancien avant-centre comme lui, croyait fort en ses qualités.
"La Lazio a été une occasion très importante de me relancer après deux saisons qui ne se sont vraiment pas bien passées. Le faire dans un club aussi prestigieux, c'était comme une deuxième chance et je ne voulais surtout pas échouer", a expliqué Immobile cette semaine dans une interview au site de l'UEFA.
Le résultat a été spectaculaire et Immobile est aujourd'hui le leader incontesté de la Lazio, solide et séduisante 4e de Serie A. Les tifosi adorent sa générosité sur le terrain et son profil de plus en plus complet, même s'il reste avant-tout redoutable en contre.
Ils apprécient aussi son personnage de footballeur à l'ancienne, installé avec sa femme et ses deux filles dans un quartier chic et tranquille de Rome, fan de pêche à la ligne, de PlayStation et de "tresette", un jeu de cartes populaire dans le sud de l'Italie, dont il assure être "le Messi".
Il lui manque désormais une dernière chose: reproduire avec la Squadra Azzurra (7 buts en 27 sélections) les prestations réussies avec la Lazio. Au moment d'affronter la Suède en barrage d'accession au Mondial 2018, l'Italie aura en effet bien besoin de l'Immobile romain.