"J'ai prévenu à la fois le Premier ministre" Andrej Plenkovic, et Davor Suker, le président de la fédération croate de football (HNS), "de la sérieuse possibilité de sanctions les plus dures", a déclaré à la presse le responsable du football européen, en visite à Zagreb.
Il a évoqué "le problème des supporters, des incidents, qui pourraient aboutir à de lourdes sanctions contre le football croate".
Davor Suker a de son côté réclamé aux autorités de son pays "une loi juste sur le hooliganisme".
Les supporters croates sont parmi les plus violents du monde.
Dans les stades du pays, sont régulièrement entendus des chants pronazis ou exhibés des symboles rattachés au régime collaborationniste oustachi, qui a régné sur la Croatie durant la Seconde Guerre mondiale.
A l'Euro-2016, le match contre la République tchèque avait dû être interrompu du fait de jets de fumigènes par les supporters croates.
En juin 2015, des supporters de l'équipe nationale avaient peint une croix gammée sur le terrain avant un match contre l'Italie à Split.
Et les supporters les plus durs entonnent régulièrement le salut des Oustachis, le "Za dom Spremni". Un slogan encore entendu samedi, descendant des tribunes de la Torcida, les ultras du Hajduk Split, lors de la réception du Dinamo Zagreb.
Ce phénomène du hooliganisme est en augmentation depuis quatre ans. De nombreux supporters croates entendent affaiblir la Fédération, en provoquant des incidents suivis de sanctions financières.
Ils reprochent à Davor Suker ses liens avec Zdravko Mamic, ancien patron du Dinamo Zagreb et homme fort du football croate, impliqué dans un scandale de corruption sur des transferts de joueurs.
La star croate Luka Modric a été entendue dans le cadre de ce scandale.