"Ce triplé, c'est grâce à mes coéquipiers. Je suis très content ce soir, ces buts me permettent de reprendre confiance. Il faut que ça continue. Je travaille tous les jours à l'entraînement, le résultat s'est vu sur le terrain", a-t-il dit sur 'beIN Sports'.
S'il a répondu à la chaîne appartenant au groupe médiatique détenu par son président Nasser Al-Khelaifi, le latéral a en revanche refusé de s'exprimer devant les autres organes de presse, passant devant les journalistes sans un mot, le ballon du match sous le bras - une tradition pour un auteur de triplé.
Il a d'abord marqué le but du 3-0 en reprenant un coup franc de Neymar rebondissant sur le poteau (52e), but célébré en mettant un index devant la bouche, geste généralement utilisé pour intimer à ses détracteurs de se taire.
Puis il a repris de la tête un centre de Dani Alves pour son doublé, et est allé danser auprès du poteau de corner (72e). Et a enfin croisé une frappe à ras de terre, et brandi trois doigts (78e).
"Pour Layvin, c'est bien, surtout qu'il a été critiqué ces derniers temps, donc, ça va lui faire du bien et c'est surtout bien pour l'équipe", a estimé son coéquipier Adrien Rabiot.
Sur la défensive
De fait: Kurzawa vient de vivre sans doute les mois les plus difficiles de sa carrière. Opéré d'une pubalgie en mai, victime d'un chantage et d'une tentative d'agression cet été après avoir été filmé en train de dénigrer le sélectionneur Didier Deschamps, il a connu un début de saison très délicat, au PSG comme en équipe de France.
S'il a bénéficié des blessures de Benjamin Mendy pour être le titulaire en sélection au début de l'exercice 2017-2018, c'est aussi en Bleu, du fait d'une exposition plus ample qu'en club, qu'il a le plus prêté le flanc à la critique, avec en chef-d'oeuvre négatif sa performance contre le Luxembourg, début septembre à Toulouse (0-0), marquée par une litanie de centres ratés et une attitude désinvolte.
Il a lui-même été blessé et a dû déclarer forfait pour les deux derniers matches de qualification en octobre. Son remplaçant Lucas Digne s'était montré à son avantage dans le match crucial (Bulgarie-France 0-1), avant une partition plus mitigée (France-Bélarus 2-1).
Et au PSG, Kurzawa (25 ans) voyait aussi la recrue espagnole Yuri Berchiche gagner du temps de jeu, et de la considération. Bref, les nuages s'amoncelaient au-dessus de sa tête comme les tatouages en dessous.
L'ex-Monégasque a donc réagi au bon moment, dans la compétition reine, avec ses tout premiers buts dans l'épreuve, devenant par ailleurs le premier défenseur à réussir un triplé en Ligue de champions (depuis 1992).
Mais il n'a pas pour autant évacué certains doutes, sur le plan purement défensif, car Anderlecht n'était pas une équipe propre à éprouver ses qualités dans ce domaine, tant ses attaquants ont été sevrés de ballons.
Il sera davantage attendu sur des rendez-vous autrement plus huppés d'ici la fin de l'année civile, principalement contre le pays de Galles de Gareth Bale (amical le 10 novembre au Stade de France), l'Allemagne championne du monde (amical le 14 novembre à Cologne), l'AS Monaco championne de France (en L1 le 22 novembre à Louis-II) et le Bayern d'Arjen Robben (en C1 le 5 décembre à Munich)...