En 2013, un an après son arrivée, Javi Martinez avait déjà libéré les siens d'une Supercoupe d'Europe compliquée, cette fois contre Chelsea. Il avait offert le but de la victoire aux siens dans les ultimes minutes du match, comme il l'a fait ce jeudi.
La différence, c'est qu'il était à l'époque titulaire indiscutable. Aujourd'hui, il se dirige de plus en plus vers un départ, Flick comptant de moins en moins sur lui. Ces dernières minutes contre Séville étaient d'ailleurs interprétées comme un cadeau de départ.
Partir après ce dernier but contre Séville serait une façon idéale de dire adieu à une étape glorieuse de sa carrière. Beaucoup pensaient qu’il n’arriverait même pas au match de Budapest, alors que les négociations avec l'Athletic Bilbao se poursuivent.
"J’avais lu les journaux et ils disaient que Javi était déjà à Bilbao. C’est pourquoi j’étais un peu surpris qu’il nous accompagne à Budapest", a déclaré Flick, comme si la convocation avait été faite par quelqu’un d’autre.
"Je sais que j’ai toujours pu compter sur lui", a-t-il ajouté, plus sérieusement. "Si il est toujours là dimanche contre Hoffenheim et qu'il joue, je sais qu'il donnera tout ce qu'il a"
À Munich, Javi Martinez est aimé de tous pour son dévouement, pour sa simplicité et aussi pour des gestes comme celui qu’il a eu en 2015, en pleine crise des réfugiés, quand il est apparu à la gare de la capitale bavaroise pour rejoindre les gens qui accueillaient les migrants.
S’il s’en va, il manquera aux gens. Mais il n’y a peut-être pas de meilleur moment pour dire au revoir.
Si Javi Martinez s’en va, ce sera aussi la fin de l’ère des Espagnols au Bayern, avec Thiago Alcántara, Xabi Alonso, Juan Bernat, Pep Reina et Álvaro Odriozola, même si ces deux derniers étaient habituellement sur le banc.