Rudi Garcia avait raison ; Il n'y a rien de mieux qu'un succès sur la scène continentale pour se refaire une santé. Même acquise aux forceps, contre un adversaire de faible niveau et dans une atmosphère qui n'avait rien à voir avec celle d'un match de football, la victoire glanée ce jeudi par les Olympiens fait un bien fou à cette formation. Elle n'efface assurément pas les deux claques subies dernièrement en Ligue 1, mais elle permet de se projeter vers la suite avec plus d'optimisme et de sérénité.
Il y aurait, bien sûr, eu une autre lecture à ce match si Adil Rami n'avait pas débloqué le score à la 48e minute en reprenant victorieusement un corner de la tête. Néanmoins, il serait difficile de reprocher aux Marseillais l'état d'esprit qu'ils ont affiché et les efforts qu'ils ont fournis. Contrairement à ce qui avait été le cas face à Rennes dimanche dernier, l'équipe de Garcia s'est montrée très combative. Même boudée par ses fans, elle a proposé tous les ingrédients qu'un match européen requiert sur le plan mental. Pour ce qui est du jeu, le constat était, en revanche, un peu moins reluisant.
C'EST TERMINE au Velodrome, l'OM assure l'essentiel face à @konyaspor #OMKON - pic.twitter.com/oesy6FIw3p
— Olympique Marseille (@OM_Officiel) 14 de setembro de 2017
L'entraineur marseillais avait procédé à quelques changements dans son onze de départ, laissant notamment Patrice Evra sur le banc. Un choix qu'il sera difficile de lui reprocher. Mais les premières minutes de la partie ont vu son équipe tâtonner et empiler les transmissions manquées. Une entame difficile qui aurait pu aboutir sur un but turc si le Gabonais Malick Evouna avait cadré sa frappe lorsqu'il s'est retrouvé face à Yohann Pelé (13e). Une alerte sans conséquence et qui a eu le mérite de réveiller les locaux.
Progressivement, l'OM a ensuite mis à mettre le pied sur le ballon. Certains gestes trahissaient un manque de confiance comme les centres et tirs manqués de Dimitri Payet (15e), mais au moins le bloc était remonté et la menace visiteuse a été annihilée. À l'exception d'une reprise de Mehdi Bourabia sur la transversale (60e), il n'y a d'ailleurs plus eu d'occasions de but de la part de Konyaspor. Yohann Pelé, le remplaçant de Steve Mandanda, a passé une soirée relativement tranquille.
Côté opposé, Serkan Kirintili a, lui, eu du boulot. En deuxième période, il a maintenu les siens dans le match jusqu'au bout en sortant notamment devant Hiroki Sakai (65e) avant de frustrer Morgan Sanson dans un duel (88e). La seule fois où il a été battu, sur une reprise de Valère Germain (56e), il fut suppléé par ce montant. Des tentatives non converties que les Marseillais espéraient ne pas regretter. Au final, ils ont pu souffler. La victoire tant souhaitée a été assurée. Reste à savoir si elle marquera un nouveau départ dans leur saison, ou simplement un feu de paille.