Nous sommes déjà à la mi-saison et donc, à l'heure des premiers bilans dans les 5 grands championnats européens. Après un été 2017 mouvementé un peu partout en Europe, avec des transferts plus chers et spectaculaires les uns que les autres, le brouillard de guerre est retombé et c'est le moment de découvrir les recrues qui ont connu la meilleure adaptation dans leurs nouvelles écuries respectives.
À vos carnets, car les bulletins de notes vont pleuvoir sur les 15 recrues les plus chères de l'été aux fortunes diverses. De réussite instantanée à blessure grave, sans oublier les "passables" et autre "peut mieux faire".
Neymar : 18/20
Difficile de faire oublier un transfert à hauteur de 222 millions d'euros. C'est pourtant ce qu'a réussi à faire Neymar. Après seulement quelques mois, le Brésilien a fait en sorte que l'on parle davantage de ses qualités sportives que du montant -à fortiori inédit dans l'histoire du football- de son indemnité de transfert estivale. Au sein d'une MCN rayonnante, Neymar illumine la Ligue 1 et attire les regards vers le championnat hexagonal. Exactement ce qu'on pouvait attendre d'une telle star mondiale et d'un investissement aussi colossal.
Kylian Mbappé : 18/20
Même constat pour son coéquipier au sein du notoire trio offensif parisien pour Kylian Mbappé. Seules les rencontres face à Lyon (2-0, résultant de 2 csc), Montpellier qui n'a vu aucun but (0-0) et Dijon (1-2, doublé de Meunier) n'ont pas été l'oeuvre de la MCN cette saison comme nous vous l'avions rappelé dans le carnet de notes des joueurs après la première partie de saison. Malgré son jeune âge et sa fulgurante ascension qui pourrait donner le vertige à plus d'une star en devenir, Mbappé a su garder le cap et marquer les buts requis, mais aussi les esprits du côté de Paris depuis l'été. On voit d'ailleurs mal l'ancien joueur de Monaco rassasié en seconde partie de saison...
Ousmane Dembélé :
L'élan brisé. Le jeune international français avait rejoint le Barça, club de ses rêves, depuis le Borussia Dortmund pour une somme faramineuse après une saga mouvementée. Une rupture du tendon du biceps fémoral de la cuisse gauche survenue le 16 décembre dernier face à Getafe après seulement 25 minutes de jeu avait mis un terme à des débuts prometteurs. Le Barça a pu s'organiser sans lui et trouver la bonne carburation. Il lui faudra donc travailler dur pour s'immiscer dans un onze catalan où les places sont encore plus onéreuses désormais que le montant de son transfert.
Romelu Lukaku : 14/20
Quand on parle de Lukaku, on ne parle pas de "fulgurances" ou de "pure génie". L'attaquant belge n'est pas virtuose technique. C'est un buteur. Un finisseur solide comme en attestent ses 14 buts cette saison (10 en Premier League, 4 en C1) et surtout l'un des joueurs les plus utilisés et aussi les plus estimés par José Mourinho. Solide point d'ancrage au centre de la défense adverse, il est la tour de contrôle autour de laquelle les offensives mancunienens s'organisent, lui qui compte aussi 4 passes décisives en championnat. Bref, une valeur sûre, loin du scepticisme qui l'entourait à son arrivée. Il devra néanmoins marquer face à l'un des gros du championnat en deuxième partie de saison pour améliorer sa note.
Alvaro Morata : 14/20
Fatigué de jouer les seconds rôles au Real Madrid derrière Karim benzema et surtout désireux de se montrer en vue du Mondial 2018 qu'il espère disputer avec la Roja, Alvaro Morata a rejoint Chelsea où il s'est avéré très convaincant depuis le début de la saison après une courte période d'adaptation. Alors que le Real Madrid peine énormément devant en son absence, le joueur formé au sein de la Cantera madrilène culmine à 10 buts en 17 matches de Premier League plus une réalisation en 5 matches de Ligue des champions.
Benjamin Mendy : Non noté
La tuile. Mendy faisait partie de l'exode princier des joueurs de Monaco qui avaient quitté le Rocher à l'inter-saison, mais a été moins chanceux qu'un Kylian Mbappé ou qu'un Bernardo Silva, et pour cause, le latéral international français s'était rompu les ligaments croisés le 23 septembre contre Crystal Palace. Depuis, il prend son mal en patience, mais ne perd pas son ambition pour autant : "Après les examens médicaux, j’ai dit à Pep Guardiola que j’acceptais de me faire opérer s’il me promettait que nous serions qualifiés en demi-finale de C1. Cette année, j’ai envie de tout jouer : la Premier League et la Ligue des champions, mais aussi les coupes nationales et évidemment la Coupe du monde. Je n’ai aucun doute sur le fait que je la jouerai, d’ailleurs", avait confié Mendy au Times. c'est tout ce qu'on lui souhaite.
Alexandre Lacazette : 13/20
La recrue la plus chère de l'histoire d'Arsenal l'été dernier (60 millions d'euros, dont 7 de bonus), Alexandre Lacazette a inscrit huit buts en 18 matches de championnat avec les Gunners et il est actuellement le protagoniste d'un débat acharné entre les fans londoniens et Arsène Wenger, qui sort souvent le buteur international français à 20 minutes du terme depuis le début de la saison. Or, Avec un taux de conversion de ses occasions de l'ordre de 20 % (8 buts sur 40 tirs), Lacazette est dans la moyenne haute en Premier League et surtout, lorsqu'il sévissait dans l'Hexagone, Lacazette avait inscrit 31 réalisations durant les 20 dernières minutes d'une rencontre. Peut mieux faire donc, même si ça ne dépend pas totalement de lui...
Kyle Walker : 14/20
En raison de sa très grosse indemnité de transfert, Kyle Walker avait suscité le scepticisme de la part de moult observateur à son arrivée dans les Eastlands, mais ce latéral infatigable, capable aussi de jouer ailier, n'avait pas tapé dans l'oeil de Pep Guardiola pour rien. Plus influent qu'on ne pourrait le croire, il passe rarement à côté de son sujet, comme ce fut le cas face à Everton, le seul match où son équipe avait lâché des points cette saison en championnat au terme d'un nul (1-1).
Bernardo Silva : 11/20
"Si tout le monde reste on peut faire quelque chose de spécial (...) Je me sens très bien ici". Les propos de Bernardo en conférence de presse quelques jours avant son transfert à Manchester City résonnent étrangement aujourd'hui. Depuis son arrivée à Manchester City, on ne peut pourtant pas affirmer que l'ailier a conquis les foules dans les Eastlands. Ses éclairs de brillance ne lui ayant pas permis d'être titulaire dans l'effectif très fourni de Pep Guardiola. Peut-être que s'il était resté à Monaco, Silva aurait pu aider le club de la Principauté à "faire quelque chose" cette saison.
James Rodriguez : 13/20
Le meilleur buteur de la dernière Coupe du Monde au Brésil a connu des débuts un peu poussifs sous Carlo Ancelotti dans un rôle un peu reculé, lui qui évoluait milieu excentré à gauche au Real Madrid. Jupp Heynckes a décidé à son arrivée de le mettre milieu offensif, son poste de prédilection au sein duquel il excelle. James se voit d'ailleurs prolonger l'aventure munichoise au delà de son prêt de deux saisons en Bavière, loin d'un Zinedine Zidane qui ne lui faisait pas suffisamment confiance au Real. Un Real qui aurait pourtant bien besoin des inspirations du Colombien actuellement...
Gylfi Sigurdsson : 10/20
Il a joué à Swansea pendant trois ans avant de signer à Everton pour près de 50 millions d'euros. Les Swans en ont profité pour tenter de "renforcer" leur équipe avec plusieurs joueurs, avec les arrivées de Bony, Mesa, Clucas et Renato Sanches. Des recrues décevantes... Comme Sigurdsson chez les Toffees, lui dont l'un des seuls faits d'arme cette saison est son un but majestueux face à son ancienen équipe le 18 décembre dernier après lequel il a choisi de ne pas célébrer. Le milieu islandais a toute une deuxième partie de saison pour convaincre.
Nemanja Matic : 14/20
L'un des lieutenants les plus fidèles de José Mourinho, qui irait au feu pour le coach portugais, qui l'a d'ailleurs même utilisé en défense centrale cette saison. Classieux dans ses prises de balles, judicieux dans ses transmissions, volumineux dans ses efforts et surtout très expérimenté, Matic, deuxième piston du double pivot mancunien en compagnie de Paul Pogba, est aussi discret q'influent dans le jeu mancunien. La baisse de régime des Red Devils depuis quelques matches correspond d'ailleurs à celle du milieu défensif. Mourinho compte beaucoup sur l'ancien Blues, qui est tout simplement l'un des garants de l'équilibre des Red Devils.
Mohamed Salah : 18/20
Une réussite totale. Actuel meilleur buteur du championnat d’Angleterre devant Harry Kane (Tottenham) et Raheem Sterling (Manchester City) avec 15 buts, le Pharaon des Reds avait notamment inscrit 20 réalisations toutes compétitions confondues avant Noel. C'est d'ailleurs le premier joueur à effectuer un tel exploit depuis le mythique Ian Rush en 1986. Pour mettre cet exploit en perspective, le dernier joueur à avoir marqué 20 buts sur une saison pour les Reds est un certain Luis Suarez, qui fait désormais les beaux jours de Barcelone... Les rumeurs Salah en Liga (au Real Madrid), commencent d'ailleurs à bruisser Outre-manche.
Leonardo Bonucci : 08/20
Son transfert de la Juve au Milan avait fait grand bruit l'été dernier. Un mouvement onéreux censé célébrer l'ambition nouvelle du nouveau Milan. mais au final, ce transfert n'a arrangé aucune des parties impliquées. L'expérimenté défenseur italien manque à la Juve, le Milan est loin de son objectif et continue de s'en éloigner à chaque rencontre et le niveau de Bonucci a clairement baissé depuis son arrivée en Lombardie. Au point d'évoquer (déjà) un nouveau départ pour le central italien, expulsé après 25 minutes seulement face au Genoa récemment après un coup de coude sur Rosi. Si son geste est inexcusable, on comprend néanmoins sa frustration.
Corentin Tolisso : 14/20
L'ancien lyonnais a connu un véritable ascenseur émotionnel depuis son arrivée en Bavière. recruté par Carlo Ancelotti, il avait été sorti dès la mi-temps par le coach bavarois lors de l'humiliation reçue au Parc des Princes en Ligue des champions. Mis sur le banc par Jupp Heynckes dès l'arrivée du tacticien allemand, Tolisso a travaillé pour revenir dans le onze munichois avant de sortir un match plein au retour face à Paris. La recrue la plus chère de l’histoire du Bayern Munich a encore beaucoup à offrir sur la suite de la campagne.