Dans un scénario dingue, le PSG s'est imposé à Metz en match en retard de la 31e journée de Ligue 1 (3-2). Les Parisiens recollent sur Monaco.
Paris s'est fait peur. Très peur. Face à un FC Metz qui avait presque perdu la rencontre avant même de la jouer, le Paris Saint-Germain s'est fait remonter de deux buts dans le dernier quart d'heure en match en retard de la 31e journée de Ligue 1. Avant de sauver sa fin de saison grâce à but de Blaise Matuidi dans les arrêts de jeu (3-2). Un scénario ressemblait étrangement à celui connu au Camp Nou où les Parisiens s'étaient écroulés en fin de rencontre. Et qui aurait pu coûter le titre au PSG.
Le film de la rencontre
Quelques jours après avoir affronté des Angevins vaillants, Paris a joué à sa guise pendant 75 minutes. Il a fallu attendre la 33e minute pour voir les Parisiens ouvrir le score grâce à Edinson Cavani à la réception d'un centre de Maxwell (33e, 0-1). Le plus dur était fait pour les visiteurs qui ont evité de se faire peur en doublant la mise par Blaise Matuidi, sur un nouveau service de Maxwell (36e, 0-2). Avec les entrées de Yann Jouffre et Cheick Diabaté, Metz a montré un tout autre visage. Récompensé par la réduction du score du premier sur coup franc (1-2, 78e). Et l'égalisation du second (2-2, 88e). Jusqu'à ce but venu d'ailleurs de Blaise Matuidi au bout du temps additionnel (90e+2). Avec ce résultat, Paris recolle à Monaco, mais a surement dit adieu à ses espoirs de dépasser les Monégasques à la différence de but en fin de saison.
Ce que vous n’avez peut-être pas vu : Mais pourquoi Metz a attendu 75 minutes ?
La décision de Philippe Hinscherberger d'aligner une équipe "bis" face au Paris Saint-Germain doit faire jaser ce mardi du côté de Monaco. Alors que le PSG est à la lutte pour le titre et le FC Metz pour le maintien, l'entraîneur messin a décidé de privilégier la rencontre capitale des siens ce week-end face à Lorient. Du coup, les locaux ont offert une parodie de football sur la pelouse du stade Saint-Symphorien devant 20 600 spectateurs qui ont sifflé leur déception. Il a fallu attendre la 45e minute pour que Mevlut Erding se procure une occasion en frappant une tête au dessus des buts de Kevin Trapp.
Heureusement Philippe Hinscherberger a eu la bonne idée de faire entrer Cheick Diabaté et Yann Jouffre. Le FC Metz a ainsi commencé à se montrer plus offensif. Et à enfin jouer un match de football. Yann Jouffre a d'ailleurs recompensé les siens en leur permettant de revenir au score. Avant que Cheick Diabaté n'offre un retournement de situation complètement improbable au stade Saint-Symphorien. Jusqu'au but de Blaise Matuidi.
Un homme dans le match : Lucas
Sans Julian Draxler (cheville) et un Javier Pastore qui a toujours du mal à enchainer, Lucas avait une nouvelle carte à jouer à Metz. Son énorme loupé face au but vide (24e) aurait pu longuement le suivre dans les commentaires d'après-match, mais le Brésilien a globalement réalisé une prestation plus aboutie que ses dernières sorties. S'il n'est toujours pas le joueur un peu fou désiré par ses supporters, Lucas a beaucoup provoqué mardi. Pas toujours avec de la réussite.
Son vis à vis, Matthieu Udol (21 ans) a tout de même eu beaucoup de mal à le suivre et les débordements de Thomas Meunier ne l'ont pas aidé. Le Brésilien n'a malgré tout pas été décisif alors que les deux premiers buts sont venus du côté gauche. Le Parisien aurait par exemple dû faire bien mieux sur une contre attaque à deux contre deux où il est allé buter sur son défenseur (71e). Logiquement remplacé par Guedes (75e).
Et si la pression était du côté monégasque ?
Les Parisiens sont revenus de nul part mardi à Metz. Mais cette victoire permet au PSG de souffler dans les oreilles de Monaco tout en haut du classement. Certes Monaco est encore leader. Certes, l'ASM a un match de plus à jouer. Reste qu'avec ce résultat, le club de la Principauté va lui aussi avoir besoin d'enchainer les victoires.
La statistique à retenir : 10
Metz n'a remporté qu'un seul de ses 10 derniers matches en Ligue 1 (4 nuls, 5 défaites). C'était contre Bastia le 17 mars dernier (1-0).
Le plus : 50 matches pour Unai Emery avec le PSG
Unai Emery a fêté à Metz le 50e match de sa carrière en tant qu'entraîneur du Paris Saint-Germain. L'Espagnol a exactement le même bilan que Laurent Blanc lors de sa première saison à savoir 37 victoires, 8 nuls et 5 défaites. Le Français avait le meilleur demarrage de l'histoire en tant que technicien parisien. Désormais depassé par le Basque à la différence de buts.