Cet été, après une saison difficile, le président Fortin a dû confirmer l'entraîneur Patrice Garande et rappelé que l'étalon d'une saison réussie pour Malherbe restait le maintien...
"Le président a pris sa décision très rapidement. Ce n'est pas parce qu'on a eu une année difficile qu'on remet en cause le travail qui a été fait. Il faut surtout retrouver une unité autour du club. Il ne faut pas oublier qu'il y a eu des investissements pour faire un vrai centre d'entraînement. On rattrape un retard de 20 ans pour se mettre à niveau, entre le stade aux normes UEFA, le centre de formation remis en catégorie 1... L'objectif c'est d'avoir un club stable financièrement, qui n'a pas de dettes, qui n'a pas besoin de vendre pour survivre, comme beaucoup d'autres. Beaucoup l'ont oublié quand, il y a deux ans, on a fini 7e. Ils ont pensé qu'on allait finir dans les 10 premiers à chaque fois, mais on a 31 millions d'euros de budget. On a fait une saison exceptionnelle, puis une saison très difficile, donc il y a un juste milieu à trouver".
Cela devait-il passer par un profond renouvellement et rajeunissement de l'effectif ?
"Tous les trois ans, il y a ce qu'on appelle 'des fins de cycles' et on avait réfléchi depuis le début de saison (dernière) pour voir comment on pouvait faire évoluer l'effectif. Ce n'est pas seulement du fait de la saison difficile, c'était déjà dans la tête des dirigeants de réinjecter du sang neuf. On avait une moyenne d'âge un peu plus élevée l'an dernier parce qu'on avait opté pour un peu plus d'expérience, mais ce n'est pas un objectif d'avoir un groupe jeune. Parce que après tout le monde va vous dire 'oui, mais ça manque d'expérience'".
Caen, comme beaucoup d'autres clubs, peine-t-il à achever son recrutement ?
"C'est de plus en plus compliqué à chaque fois qu'on se maintient. On change d'image auprès de clubs qui prêtaient des joueurs. Ça prouve qu'on n'est plus considéré par les autres équipes comme un petit club, c'est normal. C'est tendu, on voit bien qu'aucune équipe n'a encore son groupe, même à 90%, avant la fin du mercato. Ça dépendra des finances, mais il est possible qu'on accueille deux ou trois joueurs. Je sais, en tout cas, que sans avoir à vendre quelqu'un, on peut prendre deux joueurs".