"On parle d'une rencontre à hauts risques, de graves antécédents entre les deux clubs, bref un tableau noir et totalement anxiogène. Un tableau à mille lieux de la réalité", affirment dans un communiqué diffusé mercredi les Ultramarines, qui avaient déjà été privés de ce déplacement la saison dernière.
Selon eux, "l'état d'urgence, aujourd'hui, ne semble plus servir à l'État qu'à se débarrasser du dossier +supporters+. Nous sommes frappés de plein fouet depuis des mois par des arrêtés contraires à toutes les libertés fondamentales de l'être humain".
Les Ultramarines, qui viennent de fêter leurs 30 ans d'existence, ont depuis le début de la saison comptabilisé sept arrêtés préfectoraux d'interdiction ou de restriction sur 16 déplacements.
Dimanche, ils ont prévu de faire le trajet jusqu'à Nantes et ont donné rendez-vous aux autres supporters des Girondins pour manifester leur désaccord, "non pas pour le plaisir d'être hors la loi mais plutôt pour prouver collectivement et pacifiquement qu'il est temps que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités".
Sans apporter un soutien franc à ses supporters, les Girondins ont regretté dès lundi la décision de la préfecture de Loire-Atlantique qui s'est justifiée en évoquant des incidents répétés entre les fans des deux clubs ces dernières saisons et l'organisation de la foire internationale de Nantes, le même jour, au parc des Expositions situé à 300 mètres du stade de la Beaujoire.
"La mobilisation des forces de sécurité n'est pas suffisante pour assurer la sécurité des personnes, et notamment des supporters eux-mêmes", avait indiqué la préfecture de Loire-Atlantique.