Nice-Monaco, voisins extrêmes
Le Gym avait été une des rares équipes à dompter l'ASM sur la voie de son titre de champion la saison dernière (4-0 fin septembre 2016), mais les choses ont bien changé depuis, surtout côté niçois.
Le groupe de Lucien Favre broie du noir, puisqu'il n'a remporté qu'une victoire en huit matches toutes compétitions confondues, et reste sur un revers 3-0 chez le promu Amiens, végétant du coup à la 17e place du championnat...
Les déconvenues dans l'effectif se sont accumulées ces derniers temps, entre la rechute de son attaquant Le Bihan (opéré du péroné droit), le différend entre le milieu Seri et ses dirigeants autour de son transfert avorté au FC Barcelone, l'échec d'un retour de Ben Arfa dans les dernières heures du mercato, ou les forfaits des défenseurs Dante et Sarr pour ce samedi. Sans compter les méformes des stars Balotelli et Sneijder...
Seul petit rayon de soleil, le milieu Mendy est revenu à Nice pour une saison en prêt.
A Monaco, malgré le départ de la moitié de ses titulaires à l'intersaison, dont Mbappé, jusqu'ici tout va bien, avec quatre victoires en quatre rencontres de L1, la dernière étant une démonstration de force contre Marseille (6-1).
"Aucun joueur ne s'est blessé avec sa sélection nationale", s'est réjoui l'entraîneur Leonardo Jardim. Il pourra ainsi compter sur Glik, Jemerson, Sidibé, Lemar, Moutinho, Tielemans et même Falcao, meilleur buteur de L1 avant la trêve internationale (7 buts), qui est rentré tard de Colombie. "Il pourra jouer, même si ce ne sera certainement pas tout le match", a indiqué le technicien portugais, plus circonspect sur l'intégration des dernières recrues, Jovetic et Baldé.
Monaco va tenter de prolonger son carton plein tout en préparant sa rentrée en Ligue des champions, avec un match à Leipzig mercredi.
Verts et OL en chasseurs
Les rivaux Saint-Etienne et Lyon (9 et 8 points) jouent les bons élèves en ce début de saison, mais ont néanmoins calé dernièrement: les réceptions respectives d'Angers et Guingamp dimanche ressemblent à des occasions rêvées de se relancer.
Les Stéphanois d'Oscar Garcia ont fait bonne impression en n'encaissant aucun but, avant de céder 3-0 à Paris. Ils ont perdu Beric (prêté) et n'ont pas réussi à attirer l'attaquant guingampais Salibur, mais ont recruté l'international Cabella pour dynamiser leur attaque. Ils vont cependant se frotter à des Angevins encore invaincus (1 victoire, 3 nuls).
De son côté, Lyon reste sur deux nuls, dont un morne 0-0 à Nantes. La bande à Fekir a intérêt à prendre des points face à Guingamp avant de se rendre chez l'Apollon Limassol en Europa League jeudi puis surtout le dimanche suivant au Parc des Princes...
C'est justement l'actualité parisienne qui a phagocyté celle des Lyonnais, surtout de leur président : Jean-Michel Aulas a multiplié les piques à l'encontre du club de la capitale et de son mercato historique, allant jusqu'à écrire à son homologue parisien, Nasser Al-Khelaïfi, pour se plaindre du fait que les clubs français soient "les plus pénalisés par la suprématie non contestable" du PSG.
OM, après la gifle
Cela avait grondé à Marseille après le 6-1 encaissé à Monaco à l'orée de la trêve internationale, et une nouvelle contre-performance, de surcroît à domicile contre Rennes, écornerait sérieusement le début de saison et les ambitions du projet américain, voire la légitimité de Rudi Garcia. C'était la première défaite de la saison, à l'occasion du 8e match toutes compétitions confondues, mais elle a fait très mal.
Le fameux "grand attaquant" tant recherché a été recruté in extremis, en la personne du Grec Mitroglou. L'ex-joueur du Benfica ne sera néanmoins pas sur le terrain puisqu'il est arrivé blessé.
Le Stade rennais de Christian Gourcuff va beaucoup moins bien, sans aucune victoire au compteur et scotché dans la zone de relégation. L'arrivée en prêt du milieu offensif Khazri est censée dynamiser l'équipe pour aborder un mois de septembre périlleux (après le match au Vélodrome, les Bretons recevront Nice puis iront à Saint-Etienne...).