Les bourdes du gardien
C'est LE grand sujet de débat en Allemagne depuis quelques semaines. Roman Bürki, le gardien international suisse, sort régulièrement des parades de grande classe, mais commet aussi des bourdes dans des matches à enjeux. Sorti en retard samedi sur le deuxième but de Leipzig (défaite 3-2), il a fait une passe à l'adversaire mardi qui a amené l'ouverture du score de Nicosie. En Ligue des champions, il a encaissé au total trois buts côté fermé, déchaînant les critiques.
Il a tenté de prendre ces commentaires de haut, ou avec humour, en affirmant qu'il n'écoutait pas les avis des "experts auto-proclamés qui n'ont jamais joué dans les buts". Mais mardi soir à Nicosie, il a fui les micros après le match, et semblait accablé par son erreur.
La presse spécule sur la possibilité pour le Borussia de faire venir un autre gardien au mercato d'hiver. Ce que le Borussia dément avec énergie. "Il y a toujours quelqu'un au club, le directeur sportif ou l'entraîneur, qui vient me voir dans ces cas-là pour me dire : 'C'est n'importe quoi, n'en crois pas un mot'", assure Bürki.
Une défense à trou
La défense seule est-elle en cause ? Ou l'équilibre de l'équipe qui penche vers l'avant ? Toujours est-il que le Borussia ne parvient pas à guérir avec le coach Peter Bosz. Les symptômes de la maladie qui l'affectait déjà la saison dernière sous Thomas Tuchel sont clairs : contre des équipes de haut niveau, il a un mal fou à garder sa cage inviolée ou tout simplement à tenir un score.
Contre Leipzig, les buts sont venus d'erreurs individuelles ou de duels perdus.
Face au Real Madrid (revers 3-1) en revanche, on a vu les limites structurelles du système Bosz, efficace face aux adversaires modestes de Bundesliga, mais inopérant contre les gros calibres. "Depuis longtemps, Bosz est confronté à ce reproche: son 4-3-3 fondé sur un pressing extrêmement haut ne fonctionne pas contre des équipes qui savent y résister", analyse cette semaine le magazine Kicker.
Pour aggraver les choses, quatre latéraux de métiers ont été blessés en même temps début octobre. A Nicosie, c'est l'arrière central Marc Bartra qui a officié à droite, sans réussir à faire oublier l'international polonais Lukasz Piszczek, ou même l'ex-Lorientais Raphaël Guerreiro.
Reversé en Europa League ?
Avec deux défaites et le seul point du nul 1-1 de mardi à Nicosie contre l'Apoel, le Borussia est lâché par le Real Madrid et Tottenham, qui comptent 7 points chacun.
Le Borussia, quart-de-finaliste la saison dernière (éliminé par Monaco) est bien conscient que ses chances d'accéder aux 8es de finale de Ligue des champions sont très minces, et qu'il faudra sans doute se contenter de l'Europa League. "Maintenant, il faut nous reconcentrer sur la Bundesliga", a d'ailleurs assuré mardi soir le capitaine Marcel Schmelzer. "Là, nous sommes en bonne position, et nous avons obtenu de bons résultats jusqu'à la défaite contre Leipzig". Le Borussia est leader avec deux points d'avance sur le Bayern Munich. Le prochain gros test est d'ailleurs programmé le 4 novembre, avec la réception des Bavarois au Signal Iduna Park.