Avec six points sur six possibles, le Besiktas a réussi un démarrage idéal en Ligue des champions. Après avoir été éliminé par l'OL en quarts de finale de l'Europa League la saison dernière, le club de Pepe vise désormais plus haut et souhaite atteindre les huitièmes de finale. Pour remplir cette mission, il faudra aller chercher un résultat du côté du stade Louis II où des Monégasques dans le doute les attendent. Si le club turc présente des faiblesses, comme sa nervosité et son assise défensive, il pourra cependant compter sur une attaque très bien rodée.
Talisca (milieu offensif - 23 ans), les doutes portugais envolés
Il avait à peine 20 ans quand il a posé pour la première fois les pieds sur le Vieux continent. Talisca au Benfica, c’était une expérience mitigée pendant deux ans. Si sur le plan des statistiques, il a répondu présent avec 20 buts en 78 apparitions, sa capacité à peser sur le jeu lisboète a souvent été remise en cause. Sur les bords du Bosphore, le Brésilien est un joueur transformé depuis bientôt un an. Placé juste derrière l’attaquant, il se montre à l’aise quand il est dans la surface adverse. Pour mettre en valeur sa forme retrouvée, il suffit de constater qu’il a déjà mis plus de buts avec le Besiktas (21) qu’avec le club portugais, en moins de rencontres (48). Contre Leipzig, il a aussi prouvé qu’il était un bon joueur de tête. Les Monégasques ont l’habitude de souffir dans ces séquences de jeu cette saison. Les voilà prévenus.
Cenk Tosun (attaquant, ailier gauche - 26 ans), un retour aux sources bénéfique
Formé en Allemagne, du côté de Francfort, l’attaquant avait fait le choix de partir dans son autre pays, la Turquie, pour poursuivre sa carrière. Malgré de nombreuses présences dans les équipes de jeunes de la 'Mannschaft', des U16 aux U21, le buteur avait privilégié la sélection turque afin d’avoir plus de chances d’être international. Vif, technique mais aussi capable de gestes spectaculaires, à l’image de sa volée acrobatique inscrite face à Benfica l’an passé en C1, Cenk Tosun est un argument de poids sur le front de l’attaque stambouliote. Même s’il semble orphelin d’Aboubakar, avec qui il formait un duo satisfaisant l’an passé, il reste une gâchette précieuse pour son équipe.
Ricardo Quaresma (ailier droit - 34 ans), maturité et stabilité
Dans une carrière très mouvementée où il n’a cessé de changer de club, l’international portugais semble avoir trouvé une certaine quiétude en Turquie. Pour la deuxième fois de sa carrière, après un passage de 2010 à 2013, Quaresma a choisi les Noir et Blanc pour retrouver de la confiance. Fort d’un palmarès étoffé avec l’obtention de l’Euro 2016, le joueur formé au Sporting est bien plus que la caution technique de cette formation. Il est celui qui est capable à lui seul de trouver la faille et quoi de mieux que son pêché mignon pour y arriver : l’extérieur du pied. Cependant, son gros caractère lui joue encore des tours, comme lors de son expulsion lors du derby face au Fenerbahçe, le 23 septembre dernier.
Ceux dont il faudra aussi se méfier : Ryan Babel, Alvaro Negredo et Jermain Lens
Ces trois-là ont un gros vécu européen et aussi un vécu moins important avec le club turc. Les deux derniers sont arrivés cet été, comme Medel et Pepe, pour apporter un surplus d’expérience européenne désireuse de passer un cap dans ces compétitions où le Besiktas ne fait plus bonne figure. De son côté, Ryan Babel est l’un des symboles de cette équipe sous tension, comme le prouve son carton rouge seulement 154 secondes aprés son entrée en jeu, suite à un pied dans le visage de son adversaire. Pourtant, le Néerlandais sera bien là ce mardi soir, lui qui possède l’ADN Ligue des champions depuis ses années enflammées à Liverpool. Nul doute que la douce musique de l’hymne ravive toujours des bons souvenirs chez le joueur de 30 ans, qui représente un danger indéniable et supplémentaire.