Gündogan, au coeur avec Mesut Özil d'une très violente controverse avant le Mondial-2018 en Russie, pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, s'est expliqué dimanche à la demande de l'agence SID, filiale sportive de l'AFP: "J'ai retiré mon like lorsque j'ai vu que cela pourrait être interprété politiquement. Croyez-moi, après ce qu'il s'est passé l'an dernier, la dernière chose que je voulais c'était donner un signal politique".
Emre Can a également retiré son 'like' : "J'ai liké le post de (Cenk) Tosun, que je connais depuis longtemps, en parcourant la page, sans aucune intention et sans faire attention à son contenu. Je suis absolument pacifiste et contre toute forme de guerre".
Les deux 'likes' avaient commencé à enflammer les réseaux sociaux allemands.
La photo controversée a été postée par Genk Tosun, le joueur d'Everton. On y voit des joueurs turcs faire un salut militaire en direction de la tribune d'honneur après son but contre l'Albanie (1-0) vendredi en qualifications de l'Euro-2020. Sous la photo, Tosun a écrit : "Pour notre nation, et surtout pour ceux qui risquent leur vie pour notre pays".
Ce geste pourrait faire référence à l'offensive militaire déclenchée par Ankara dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes, et critiquée par plusieurs pays occidentaux.
Un responsable de l'UEFA a fait savoir que la confédération européenne de football allait "examiner" cette célébration des joueurs de l'équipe de Turquie. Le règlement de l'UEFA interdit toute référence à la politique et à la religion sur le terrain.
La Fédération allemande de football (DFB), qui avait été au coeur de la polémique l'an dernier autour de Mesut Özil et Ilkay Gündogan, n'avait pas réagi dimanche, mais a annoncé que les responsables auraient une conversation avec les deux joueurs après le match de qualification pour l'Euro-2020 dimanche soir en Estonie.