"Ça s'est dégradé petit à petit et on a l'impression que l'on a atteint un (point de) non-retour. De mon côté, de loin, je suis très surpris de cette situation-là", s'est désolé Micoud, champion en 1999 lors de sa première période sous le maillot au scapulaire (1996-2000), puis de retour de 2006 à 2008.
Symbole de la dégradation du climat du côté du Haillan, l'entraîneur Paulo Sousa, en poste depuis mars 2019 et sous contrat jusqu'en juin 2022, a fait part de sa décision de quitter le club, cette semaine, aux cadres de l'équipe.
Cette nouvelle secousse intervient après plusieurs mois de conflit entre les supporters et la direction du club nommée par le fonds américain King Street, propriétaire des Girondins.
"Tout le monde est un peu en train de se faire la guéguerre et on ne trouve pas de solution. Et surtout, on donne une image très négative de ce club", a déploré Micoud, qui se souvient d'un club où tout se réglait "en interne", "avec une vraie communion entre joueurs, dirigeants et supporters".
"On a l'impression que dans tous les domaines ça ne fonctionne plus. On n'a pas l'habitude de retrouver ça à Bordeaux", a-t-il conclu, un peu "déçu" de la situation.
L'ancien international français a récemment participé sur les réseaux sociaux à la campagne #NousLesGirondins lancée par les supporters, avec d'autres anciennes gloires du club.
Les Girondins de Bordeaux, club sept fois champion de France, connaissent une instabilité chronique depuis plus d'un an. Les Ultramarines, principal groupe de supporters bordelais, jugent avant tout "mercantile" la vision du président Frédéric Longuépée. Ils ont vivement critiqué mercredi la présentation du nouveau logo du club, qui met davantage en avant le nom de la ville de Bordeaux que l'intitulé historique du club, "Girondins".