"Je suis venu présenter ma défense et dire la vérité comme à chaque fois jusqu'à présent", a déclaré Modric à la presse à l'issue de l'interrogatoire, selon l'agence nationale Hina.
"J'ai la conscience tranquille", a ajouté le joueur de 31 ans, qui avait témoigné le 13 juin à Osijek (est) au procès de Zdravko Mamic, 57 ans, l'homme fort du football croate, soupçonné de nombreuses malversations.
"Je suis convaincu qu'à terme il sera établi que je n'ai pas commis de délit", a-t-il ajouté, après avoir été entendu également à Osijek où le procès aurait, à en croire les médias locaux, été délocalisé car les liens de Zdravko Mamic avec certains magistrats de la capitale Zagreb seraient trop étroits.
Mamic est notamment soupçonné d'avoir détourné avec ses complices présumés 15,6 millions d'euros, notamment lors de transferts frauduleux. Tout en flouant le fisc de 1,6 million d'euros.
Devant le tribunal d'Osijek, qui l'avait prévenu qu'il devait dire la vérité, Luka Modric avait déclaré en juin avoir signé dès 2004 une annexe avec Mamic prévoyant qu'il lui verse la moitié des primes de transferts qu'il recevrait par la suite. Or en 2015, il avait déclaré aux enquêteurs que cette annexe avait été antidatée et signée alors qu'il évoluait déjà à Tottenham.
Ces faits sont, selon le parquet, susceptibles de constituer un "délit pénal de faux témoignage", ce qui l'a décidé d'ouvrir une enquête contre Luka Modric. S'il était reconnu coupable, le code pénal croate prévoit des peines de six mois à cinq ans de prison.
Zdravko Mamic est un personnage redouté et haï dans le football croate. De nombreux supporteurs croates l'accusent d'avoir mis en coupe réglée la Fédération, dont le président, l'ex-attaquant international Davor Suker, ne serait que sa marionnette.
Le tribunal d'Osijek devait également entendre le défenseur de Liverpool, Dejan Lovren, 28 ans. Mais une éruption de colère de Zdravko Mamic a entraîné le report en septembre de cette audition.