Dans le même temps, les Lusitaniens, emmenés par Cristiano Ronaldo, ont un déplacement plutôt aisé à Andorre dans ces éliminatoires pour le Mondial.
Si les deux équipes l'emportent vendredi, leur long tête à tête entamé par une victoire helvétique (2-0) lors de la 1re journée à Bâle, prendra donc fin à Lisbonne, le Portugal disposant d'un très net avantage à la différence de buts (+24 contre +15).
Même en cas de revers, la Nati, qui n'a plus raté un Mondial depuis 2002, terminera parmi les meilleurs 2e et disputera les barrages.
Mais avec 8 succès en 8 rencontres, l'équipe de Vladimir Petkovic rêve encore d'un improbable Grand chelem. Il faudra d'abord dominer les Magyars qui ne s'étaient inclinés que 3 à 2 il y a un an (sur un but à la 90e minute de Valentin Stocker), à l'issue d'un match très rugueux.
"On doit continuer comme ça, on peut aller au Portugal avec beaucoup de confiance", estimait le milieu de terrain Blerim Dzemaili après le succès (3-0) début septembre en Lettonie.
"Mais avant le Portugal, on a un match très difficile à la maison" contre la Hongrie, ajoutait-il.
"meilleurs en sélection qu'en club"
"La grande force de cette équipe de Suisse réside dans le fait que ses joueurs sont meilleurs en sélection que dans leur club", expliquait récemment l'ancien défenseur de Liverpool Stéphane Henchoz. Haris Seferovic, moins utilisé à Benfica après un très bon début de saison, Xherdan Shaqiri ou encore Johan Djourou sont l'illustration vivante de cette analyse, capables de se transcender sous le maillot national.
Le premier épisode de cet incertain duel Suisse-Portugal a été remporté haut la main fin septembre par Bâle qui a étrillé (5-0) le Benfica, lors de la 2e journée de Ligue des champions. Ce succès à l'ampleur inattendue peut-il inspirer la Nati ?
Beaucoup s'attendaient en tout cas à ce que le héros de ce match, le jeune Dimitri Oberlin, auteur d'un doublé, soit appelé pour la première fois chez les A. Mais Petkovic a préféré faire confiance au groupe qui enchaîne les victoires. Le sélectionneur pourra de plus compter sur le retour du précédesseur d'Oberlin à Bâle, Breel Embolo, qui revient en sélection pour la première fois depuis un an après une longue blessure.
"Mon but était de revenir rapidement sur le terrain. Sans crainte, pouvoir aller dans les duels et rester en bonne santé. Et maintenant je le suis", a expliqué cette semaine l'attaquant de 20 ans.
"Nous sommes comme une famille. On se réjouit quand c'est le coéquipier qui joue et qui marque. Pour moi, le fait de jouer beaucoup passe au second plan. Ce qui compte, c'est la réussite de l'équipe. Je suis content d'être avec les gars, de me battre sur le terrain et de faire des points pour le pays", a ajouté le joueur de Schalke 04. En aura-t-il plus ou moins que le Portugal dans une semaine ?