Auteur d'un triplé jeudi en qualifications contre l'Arménie (6-1), il est devenu à 29 ans le meilleur buteur de l'histoire de la sélection nationale polonaise avec 50 réalisations.
Il dépasse ainsi la légende du football polonais Wlodzimierz Lubanski qui a marqué 48 buts en 75 matches de 1963 à 1980.
Lubanski, pas très clairvoyant, avait lancé en 2015 au quotidien 'Super Express' : "Bien sûr, je lui souhaite la meilleure des choses, mais il ne battra pas mon record".
Mais la marque a bien été effacée. Et Lewandowski a même hérité brièvement du titre du meilleur buteur lors d'une campagne de qualification européenne à une grande compétition (Euro ou Mondial), avec 15 réalisations, avant que l'inévitable Cristiano Ronaldo ne revienne à sa hauteur samedi soir.
Ses partenaires en sélection ont célébré la performance en lui offrant un maillot floqué du numéro 50 signé par toute l'équipe.
Et voilà "Lewy" plus idolâtré que jamais sur les bords de la Vistule, où les posters géants de sa ligne de vêtements se voient partout.
"Pour moi, il est le numéro un. Il est le meilleur buteur dans le monde. Robert est en constante progression et je ne connais pas celui qui pourra l'arrêter. Il est incroyablement important pour nous, c'est la locomotive de l'équipe", l'a encensé son sélectionneur Adam Nawalka sur le site de la Fifa.
Délivrance proche
Gare toutefois à ne pas décevoir des fans polonais bouillants : des supporters ont récemment donné des claques aux joueurs du Legia Varsovie pour les punir après une défaite...
Mais la délivrance est proche : il suffit que la Pologne (1ère de son groupe E, avec 22 points) fasse match nul, dimanche à Varsovie, face au Monténégro, pour gagner le billet d'avion pour Moscou et le Mondial-2018.
Et même un match perdu pourrait suffire pour aller dans la cour des grands l'été prochain, si le Danemark trébuche (nul ou défaite) face à la Roumanie.
Une qualification pour l'épreuve reine viendrait éclairer le quotidien de Lewandowski, beaucoup moins riant en club. La claque en Ligue des champions face au PSG (3-0) a plongé le club bavarois dans la crise et coûté sa place au coach Carlo Ancelotti.
"Merci pour tout Mr Ancelotti" a twitté lors du limogeage l'attaquant, qui ne faisait pas partie des joueurs hostiles au technicien italien (Mats Hummels, Jérôme Boateng, Arjen Robben, Franck Ribéry et Thomas Müller sont cités par la presse allemande comme le clan des anti-Ancelotti).
A son retour de sélection, il trouvera un nouvel entraîneur, Jupp Heynckes, 72 ans, de nouveau appelé au chevet du club mais qui n'avait pas coaché le Polonais lors de son dernier passage en Bavière.
Le mois de décembre sera chargé pour Lewandowski : le 1er, la Pologne, si elle est qualifiée, saura qui elle affrontera au Mondial en Russie à l'issue du tirage au sort à Moscou. Et le 5, il y a aura le match retour face au PSG en Ligue des champions.