Nicolas De Préville débloque enfin son compteur
Cela commençait à tarder, surtout pour les supporters bordelais. L’attaquant arrivé du LOSC dans les ultimes heures du mercato pour 8 millions d’euros n’avait pas encore marqué sous ses nouvelles couleurs. En huit apparitions, son bilan se résumait à deux passes décisives. Sans un 9 efficace, les Girondins avaient petit à petit chuté au classement. Pour se faire pardonner, De Préville a su mettre les moyens : un superbe ballon enroulé qui fait suite à une perte de balle fatale de Zambo-Anguissa dans ses trente mètres.
De manière générale, l’attaquant de 26 ans a été libéré par cette réalisation. Utile au jeu de son équipe en profondeur mais aussi en attaque placée, il a réellement gêné Adil Rami et Rolando sur plusieurs déplacements. Le défenseur central a commis plusieurs fautes sur l’ancien rémois, preuve d’un certain agacement. Remplacé par Alexandre Mendy à un quart de la fin, il lance de la plus belle des façons sa saison.
Un niveau technique moyen, symbolisé par Dimitri Payet
Pour une affiche de dimanche soir, ce Bordeaux-Marseille n’a pas été un régal pour les yeux, loin de là. Contrôles loupés, passes ratées, coup-francs mal exécutés… Les 22 acteurs n’ont pas été en réussite malgré une envie simultanée d’aller de l’avant. Du côté des phocéens, il y a bien eu des séquences offensives en une touche de balle pour se rapprocher très vite des cages de Benoît Costil mais à chaque fois, le dernier geste manquait. Au coeur de ce cafouillage long de 90 minutes, Dimitri Payet a tenu l’un des rôles principaux lors du premier acte. Le capitaine phocéen a perdu beaucoup trop de ballons pour permettre à sa formation de porter constamment le danger dans le camp adverse.
Ses tentatives sur coup de pied arrêtés ont aussi été infructueuses. Preuve en est son coup-franc aux 35 mètres qu’Adil Rami reprend de façon maladroite. Sanction ou repos, l’ancien joueur de West Ham a été remplacé à la pause par Maxime Lopez. De leurs côtés, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont capitalisé sur leur ouverture du score précoce pour jouer en contre mais les imprécisions étaient aussi là. Malcom, sur courant alternatif depuis quelques semaines, a eu encore quelques belles inspirations comme ce coup du sombrero en première période mais il n’a eu le coup d’éclat dont il était pourvoyeur en début de saison.
Sanson ramène un point in-extremis
Avec l’absence de son homme-clé depuis le début de la saison, Luiz Gustavo, il était clair que l’OM passait un vrai test ce soir au Matmut Atlantique. Pour le remplacer dans l’entrejeu, Rudi Garcia avait décidé de mettre Morgan Sanson titulaire. Il est clair que la prestation olympienne de ce dimanche soir prouve un peu plus à quel point le milieu défensif brésilien est indispensable. Sans lui, Marseille n’a pas eu l’équilibre escompté, avec un Zambo-Anguissa très brouillon dans tout ce qu’il a entrepris, comme le prouve l’ouverture du score et sa perte de balle. L’international camerounais a été dépassé dans pratiquement tous les compartiments du jeu.
Il aura fallu attendre le bout du bout du temps additionnel pour voir Marseille égaliser. Comme si le scenrario l'imposait, c'est un ultime coup-franc tiré par Mandanda, qui a permis aux phocéens de sauver un match nul . Sur un cafouillage, Morgan Sanson hérite du ballon et expédie le ballon au fond des filets de Benoît Costil. Les occasions n'ont pas été nombreuses mais Sanson a eu le mérite d'avoir du sang-froid au moment où son équipe en avait le plus besoin. Marseille est quatrième, au pied du podium, avec un point de retard sur Lyon.