Ce succès permet aux Canaris de porter leur total à 10 points et de s'adjuger provisoirement la 6e place du classement, alors que les Normands, qui venaient d'enchaîner trois succès, restent à 9 unités, juste derrière leurs tombeurs du soir.
Ceux qui se demandent si la greffe Ranieri prend, n'ont qu'à regarder cette statistique: Nantes n'a plus encaissé de but depuis quatre matches.
Le technicien italien, arrivé cet été, est fidèle à ses principes en blindant sa défense, avec trois ou cinq défenseurs selon que son équipe ait la possession du ballon ou pas, plus une sentinelle. Mais cette tactique a un coût en attaque, car l'équipe peut avoir du mal à se projeter vers l'avant.
Cela explique que les Canaris aient paru si inoffensifs pendant une bonne partie du match, d'autant que le courageux Emiliano Sala ne s'est pas montré particulièrement inspiré et a été muselé comme rarement par Damien Da Silva et Romain Genevois.
Les Normands se sont même créés la meilleure occasion de la première période avec une demi-volée de Ronny Rodelin (31) venue mourir sur le petit filet de Ciprian Tatarusanu.
De quoi nourrir les sifflets de la Beaujoire au repos.
En seconde période, le FC Nantes a bien voulu utiliser les couloirs, créant un semblant de danger à l'image du centre adressé par Jules Iloki à Sala (54).
Les Canaris s'en sont remis à un coup-franc excentré de Lima obligeant Vercoutre (60) à enlever un ballon qui prenait le chemin de la lucarne, pour faire vibrer la Beaujoire.
Mais c'est finalement sur un éclair de génie, une frappe sèche à trente mètres du milieu défensif brésilien, Andrei Girotto (1-0, 73), avec la complicité du poteau, qui a délivré Nantes pour un succès à l'italienne.