"Sans un bon mercato, on n'y arrivera pas (...) Il faut créer un élan en janvier. Si on n'enclenche pas une dynamique à ce moment-là, parce qu'on s'est bien préparés, parce qu'on a bien recruté, parce qu'on espère que la réussite va changer de camp, ce sera très compliqué de le faire après", déclarait un Bernard Blaquart dépité il y a quelques semaines, l'entraîneur des Crocodiles réclamant des renforts à ses dirigeants sous peine de voir le club couler.
Depuis, son équipe s'est certes imposée face au Stade de Reims (2-0) le 11 janvier dernier, mais celle-ci reste engluée à une inquiétante 19ème place au classement. Pire, Nîmes a perdu deux de ses cadres sur blessures (Anthony Briançon et Renaud Ripart) et a même été éliminé de la Coupe de France ce dimanche soir sur la pelouse de Dijon (5-0). Une défaite cuisante qui ne devrait rien arranger chez les Crocodiles, humiliés.
En conférence de presse d'après match, Bernard Blaquart est apparu très touché, et particulièrement inquiet. "On a un petit peu un sentiment de honte. Lorsqu'il n'y a pas quelques cadres c'est très difficile. C'est dommage qu'on se soit écroulé sur la fin. On tenait un résultat honorable. Le dernier quart d'heure est de trop pour nous. Ça démontre qu'il y a beaucoup de chemin à faire", a d'abord analysé le technicien, avant de déplorer le niveau de jeu de son effectif.
"J'ai fait tourner par obligation et par curiosité, je voulais voir le comportement de certains. J'aurais pu faire débuter quelques cadres mais pas tant que ça. Certains jeunes n'ont pas le niveau. On est d'une pauvreté en attaque, ce n'est pas nouveau. On a perdu notre seul attaquant qui a prouvé par le passé qu'il avait le niveau L1 (Renaud Ripart), tous les autres montrent qu'ils n'ont pas le niveau actuellement. J'espère pour les jeunes qu'ils vont progresser", a ensuite déclaré Bernard Blaquart. Un discours qui ne devrait pas vraiment inciter les supporters à l'optimisme... Bien au contraire.