Pour la première fois, Didier Deschamps a clairement tiré la sonnette d’alarme concernant le dossier Olivier Giroud. Remplaçant contre le Portugal, l’attaquant des Bleus ne joue presque pas avec Chelsea depuis le début de la saison. Une situation peu enviable à quelques mois de l’Euro.
"Olivier Giroud le sait, la situation qu’il vit aujourd’hui ne peut pas s’éterniser, a déclaré le sélectionneur. Pour mars, il faudra qu’il trouve une solution autre que celle-là."
Conscient de sa situation, Giroud a toujours fait face aux obstacles et son futur n’en sera qu’un de plus. A 34 ans, le champion du monde 2018 se sait plus près de la fin que du début de sa carrière, mais ça ne l’empêche pas d’être encore ambitieux.
"Je ne me sens pas diminué, je suis en forme, confirme-t-il sur 'France Football'. Quand il y aura des signes, je le sentirai. Je serai lucide quand je prendrai conscience que j'ai perdu en vitesse, en explosivité, en jump... Mais j'espère avoir encore trois, quatre, cinq ans au plus haut niveau. C'est l'objectif."
A un poste où les joueurs sont de plus en plus rapides, Olivier Giroud présente un profil à l’ancienne. Mais il avoue qu’il a quand même adapté son jeu avec l’âge, en courant moins et en se plaçant mieux. La clé pour pouvoir continuer à durer au plus haut niveau.
"C'est une question de mental, explique-t-il. Pour durer, il faut en avoir envie. La barrière qu'on se met, qu'on nous met, est psychologique. Dans les mentalités, à 35 ans, c'est fini. A force d'entendre parler de son âge, on peut se dire: 'Mes jours sont comptés.' Je ne sais pas pourquoi on en fait tout un plat."