Yann M'Vila va revenir sur le sol français, seulement quelques mois après l'avoir quitté, ce mardi. L'ancien milieu de terrain du Stade Rennais et de l'AS Saint-Etienne va affronter Marseille en Ligue des champions avec sa nouvelle équipe, l'Olympiakos. Un match important dans la course à la troisième place de cette phase de poules, afin d'être reversé en Ligue Europa. Dans un entretien accordé à 'L'Equipe', Yann M'Vila a fait le bilan de ses premiers mois en Grèce.
"La victoire face à l'OM nous a donné de la confiance parce que c'était le premier match en C1 et qu'il fallait entrer très vite dans la compétition. On avait tout mis en place pour gagner. Psychologiquement, c'était très important. La troisième place est un objectif ? On n'en a pas beaucoup parlé. Après, on a pas mal de regrets sur nos autres matches. A Porto, on perd sur des erreurs individuelles alors qu'on aurait pu obtenir le nul. A City, pareil : en première période on les a trop respectés", a indiqué le mileu de terrain de l'Olympiakos.
"Une seconde jeunesse, pas spécialement. Je n'ai que 30 ans. Je travaille beaucoup et, au tout début, ça n'a pas été facile. Pour mon premier match, je sors à la mi-temps parce que je suis "carbo". Mais là, je suis au top de ma forme. C'est mon meilleur niveau depuis les années rennaises ? J'ai toujours eu les mêmes qualités. Peut-être que je ne les exploitais pas de la même manière, c'est vrai. Mais on peut dire ce qu'on veut : que tu sois fort mentalement, que tu sois qui tu veux dans ce monde, si tu n'as pas de confiance, tu ne peux pas t'exprimer à 100%", a expliqué Yann M'Vila.
"Avec Puel, on a eu une conversation d'hommes"
"Et là, je suis en confiance,. Mes coéquipiers, mon coach, Christian Karembeu, François Modesto, toutes ces personnes me donnent de la confiance. J'aime beaucoup ce coach car il est proche de ses joueurs. Quand il me parle, il me dit ce qu'il attend de moi. Tout est fait pour que je me sente épanoui. Je suis dans le plus grand club grec et je le ressens quand on affronte nos adversaires. J'ai l'impression de ne jamais croiser la même équipe que celle qu'on a pu étudier à la vidéo. Tout le monde veut battre le champion. Par exemple, lors du seul nul concédé pour l'instant, à Giannina, j'ai vu les joueurs adverses crier à la fin du match comme s'ils avaient gagné", a ajouté l'ancien international français.
Le milieu de terrain est revenu sur son départ de l'ASSE : "Mon départ ? Non, je ne regrette pas les conditions car ce fut dans le respect et le calme. Avec Claude Puel, on a eu une vraie discussion d'hommes. Il m'a parlé comme j'attendais qu'il le fasse. On s'est dit ce qu'on avait à se dire, on s'est serré la main à la fin. Après, j'ai eu un pincement car j'étais attaché au club, j'étais proche de pas mal de joueurs, Jessy Moulin, Debuchy, Loïc Perrin, Wahbi Khazri, Romain Hamouma, Kolo, Monnet-Paquet, les jeunes Nordin, Camara, Fofana, Saliba. Je m'entendais super bien avec le staff médical, le doc' Tarak Bouzaabia, les préparateurs physiques. Des personnes me manquent, c'est vrai".
Yann M'Vila pense avoir encore de belles années devant lui : "Bien sûr j'imagine jouer encore longtemps ! Quand je vois Mathieu Valbuena à 36 ans, comment il court et le niveau qu'il a... Je pense que c'est l'un des mecs qui court le plus sur le terrain. Moi, je suis à un poste où je n'ai pas besoin de fournir des efforts violents. Je cours beaucoup, mais pas comme un ailier. Après, sur la suite de ma carrière, je ne me projette pas. Je vis des moments formidables ici. J'espère jouer le plus longtemps possible si j'ai la santé".