"On va commencer à couper le son. On a fait assez de bruit. On va entrer dans le secret des affaires", confiait Mourad Boudjellal dans les colonnes de 'L'Equipe' il y a quelques jours. L'ancien homme fort du rugby français n'aura pas tenu bien longtemps. Dans une interview accordée à la chaîne Var Azur par visioconférence, Mourad Boudjellal a affirmé que l'éventuel rachat de l'Olympique de Marseille ne remettrait pas en cause son engagement avec le SC Toulon, et il serait prêt à diriger les deux clubs.
"Je vais arriver au Sporting Club de Toulon. À moins qu'on me dise finalement on n'a plus envie, on peut toujours, ce n'est pas grave. J'ai un engagement avec Toulon. J'ai dit et répété que je veux que ce club monte en Ligue 1. Pour moi, c'est en deux étapes. On va s'occuper de la première étape et on verra ce qu'il va se passer dans les six prochains mois, puis dans les deux prochaines années", a expliqué Mourad Boudjellal.
"Je n'ai senti aucune haine des supporters"
"C'est sûr que si je vais à Marseille et que le Sporting monte en Ligue 2, il y aura un véritable choix à faire. Lequel ? Je ne sais pas. J'ai 60 ans de vie à Toulon. Bon, j'en aurai 2 ou 3 ailleurs. Cela dépendra le temps que Toulon mettra. À mon avis, 3 ans c'est le maximum. Si ça se fait, je ne sais pas ce que je vais vivre. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Mes enfants sont nés à Toulon...", a ajouté l'ancien président du RC Toulon.
Dans une interview à Var Matin, Mourad Boudjellal a réaffirmé qu'une offre sera formulée à Frank McCourt très prochainement : "L’offre sera déposée cette semaine, mais je vais couper le son et l’image car on va rentrer dans le secret des affaires. Et puis je ne suis pas un Eyraud, ce n’est pas moi qui ferai le chèque. J’ai simplement été sollicité pour participer à cette aventure et, si ça devait aboutir, je deviendrais effectivement président. En tout cas, je me suis rendu compte qu’il y avait une attente énorme et que nous avions la faveur des suffrages."
Il est revenu sur sa rencontre avec les supporters de l'OM : "J’ai pris la température et, surtout, je voulais comprendre d’où l’antagonisme entre Toulon et Marseille venait. J’ai eu quelques réponses. Comme un Toulonnais, c’est un Marseillais en colère. Ou c’est parce qu’on se ressemble trop. En tout cas, je n’ai senti aucune haine. Mieux même, certains m’ont avoué qu’ils rêveraient d’un derby où ça se chambre. Ce qui est indispensable, ça fait partie du folklore."