Dans un rapport publié sur son site internet, la KNVB "confirme officiellement, pour la première fois, que l'achat de match a eu lieu dans le football professionnel néerlandais".
Le Sierra-léonais Ibrahim Kargbo, alors milieu de terrain au club Willem II de Tilburg (sud), "avait un accord avec Wilson Raj Perumal pour truquer le match contre le FC Utrecht, le 9 août 2009", selon la même source.
Ce Singapourien a été condamné en Finlande en 2011 pour avoir piloté un réseau de trucage de matchs de foot à travers le monde, en achetant notamment des joueurs.
L'enquête de la KNVB a montré que les deux hommes s'étaient mis d'accord, via email, pour que le club Willem II perde le match, avec plus d'un but de différence, contre une somme de 25.000 euros.
Dans ces courriels, Ibrahim Kargbo affirme que le capitaine de l'équipe d'alors Michael Aerts et un troisième joueur étaient également impliqués. Le match ayant été remporté 1-0, personne n'aurait été payé, assure la KNVB.
"Il n'y a pas assez de preuves pour confirmer l'implication de Michael Aerts et l'identité du troisième joueur n'est pas claire", a précisé la Fédération.
L'enquête de la KNVB avait été ouverte après la parution en janvier 2015 d'un article dans le quotidien De Volkskrant, selon lequel deux matchs du club de Tilburg avaient été truqués, contre l'Ajax en octobre 2009 et contre Feyenoord, en décembre.
La KNVB n'a découvert, au cours de son enquête, "aucune information montrant que ces matchs avaient été truqués".
Kargbo, ancien capitaine de l'équipe de Sierra Leone qui joue actuellement au Portugal, avait démenti ces accusations dans le quotidien, affirmant n'avoir "jamais reçu d'argent".
"Nous savons que le trucage de matchs ne s'arrête pas aux frontières", affirme dans le rapport le directeur opérationnel de la fédération, Gijs de Jong : "la pilule est néanmoins dure à avaler pour Willem II, leurs fans et tous ceux qui sont actifs dans le monde du football".
Le rapport a été partagé avec le parquet néerlandais, l'UEFA et la Fifa, a assuré la KNVB, tout en appelant à un meilleur partage des informations au niveau international.