Neymar, un retour en fanfare

Ce n'est pas la pluie, le froid, l'absence de spectateurs, son statut de remplaçant ou le manque de rythme qui allaient l'empêcher de faire le show.

En trente minutes, le Brésilien, qui n'avait repris l'entraînement collectif que deux jours plus tôt, a mis dans sa poche le Trophée des champions contre Marseille (2-1), avec un penalty qui a scellé le sort d'un match plutôt équilibré jusque-là.

"C'est un joueur spécial, avec ce que génère sa présence", a constaté son entraîneur, au micro de 'Canal+'. Mais le magnétisme du N.10 dépasse largement les limites du terrain.

Sa célébration démonstrative a envahi les réseaux sociaux, des bécots au logo du club sur son maillot, aux messages revanchards visant Dimitri Payet et surtout Alvaro Gonzalez, qu'il a accusé de racisme en septembre dernier.

Le défenseur espagnol assurait de son côté que Neymar lui avait tenu des propos homophobes durant la rencontre (0-1).

Les deux joueurs, qui ont échappé à des sanctions faute de preuves après une enquête de la commission de discipline de la LFP, ont échangé des piques sur Twitter, annonciatrices de nouvelles tensions le 7 février au Vélodrome, en Championnat.

"Football très intense"

D'ici là, Paris aura certainement bien changé. Depuis deux semaines, le champion de France a entamé le relifting de son jeu, sous la baguette de son nouveau technicien Pochettino, qui veut "gagner avec style".

"Je vois du progrès, en attaque comme en défense. L'équipe est plus compacte, avec un fort sentiment collectif. (Le match contre Marseille) Ca doit être notre standard minimal à chaque match", a-t-il expliqué vendredi.

"Poche" a demandé à ses joueurs de développer "un football très intense", a remarqué le milieu Ander Herrera, à 'Téléfoot'.

"La clé de notre jeu maintenant, c'est qu'on essaye de presser tout le temps", a poursuivi l'Espagnol. Il veut de "l'intensité pendant 90 minutes, essayer de toujours presser et, ensuite avec le ballon, c'est un coach très offensif."

Il a surtout manqué à l'ancien entraîneur de Tottenham la pièce maîtresse de son équipe : Neymar, qui a passé le début de son mandat à soigner sa cheville gauche, touchée contre Lyon (0-1) le 13 décembre dernier.

Le Brésilien, qui était proche de Tuchel, est revenu sans a priori sur Pochettino. Leur embrassade, au moment de la célébration du but de Neymar, suggère même un début de complicité.

"La relation avec les joueurs, pas seulement Ney, est très bonne depuis le début", a répondu "Poche".

Pochettino malade 

Il doit encore lui trouver une place dans son 4-3-3 où Marco Verratti occupait jusqu'ici un rôle d'animateur offensif inhabituel pour lui.

"Le plus important, c'est qu'on ait de grands joueurs dans l'effectif, cela nous donne plusieurs options", a déclaré l'Argentin, interrogé sur la possibilité de voir l'Italien poursuivre dans ces responsabilités avec le retour du Brésilien.

Alors qu'il négocie une prolongation de son contrat expirant en 2022, l'international auriverde était en grande forme, avec sept buts sur ses quatre dernières rencontres, avant de se blesser.

Le déplacement à Angers, solide septième de Ligue 1 à mi-saison, devait livrer les premiers enseignements tactiques sur le rôle de Neymar, attendu comme titulaire pour la première fois en un mois... mais le test positif au Covid-19 de l'entraîneur, annoncé dans la soirée, a bouleversé la préparation du match.

En son absence, ses adjoints Jesus Perez et Miguel D'Agostino vont prendre le relais. Mais sur le terrain, Neymar est bien de retour aux manettes.