'Remontadas' en pagaille
"Jusqu'au bout, allez le Real" est l'un des chants les plus souvent repris au stade Santiago-Bernabeu. Et l'équipe de Zinédine Zidane a respecté cet état d'esprit obstiné en multipliant les 'remontadas' dans des fins de matches endiablées. "Y croire jusqu'au bout est notre ADN, ici au Real Madrid", a résumé 'Zizou'.
La liste des retournements de situation est longue : frappe placée de Toni Kroos face au Celta Vigo (2-1) en août, but opportuniste d'Alvaro Morata devant l'Athletic Bilbao (2-1) en octobre, égalisation in extremis de Sergio Ramos dans le clasico à Barcelone en décembre (1-1), tête victorieuse de ce même Ramos une semaine plus tard contre La Corogne (3-2)...
Même dans les scénarios les plus compromis, le Real y a toujours cru, comme à Villarreal en février lorsque les Madrilènes ont marqué trois fois en une demi-heure pour remonter un retard de deux buts (3-2), ou bien en mars lorsqu'un doublé tardif de Cristiano Ronaldo a évité une défaite à dix contre onze devant Las Palmas (3-3).
Et dans le sprint final, l'équipe merengue n'a lâché quasiment aucune miette, renversant tour à tour le Betis Séville (2-1), Gijon (3-2) ou Valence (2-1) après la 80e minute de jeu.
"Cette équipe a beaucoup de ressources, s'est félicité Zidane. Même quand c'est parfois un peu difficile, ce n'est pas grave, on fait le dos rond, on sait qu'on va laisser passer l'orage et derrière on retrouve notre jeu."
Records en série
Invaincu toute la première partie de saison, le Real est resté neuf mois sans perdre la moindre rencontre toutes compétitions confondues.
Un irrésistible enchaînement qui lui a permis de décrocher le titre honorifique de champion d'hiver et d'établir un nouveau record d'invincibilité en Espagne (40 matches d'affilée), effaçant la série du FC Barcelone de Luis Enrique (39).
"La victoire, dans ce club, on ne vit que de ça", soulignait Zidane en novembre, se définissant lui-même comme "un gagneur".
Pour terrasser cette machine à vaincre, il a fallu un grand Séville FC le 15 janvier dernier (2-1). Mais même si cette première défaite de la saison a été suivie de deux autres en Liga (2-1 à Valence, 3-2 dans le clasico contre Barcelone), cela n'a pas enrayé la dynamique madrilène.
Pour preuve, les hommes de Zidane ont décroché un autre record : celui du nombre de matches consécutifs avec au moins un but inscrit, porté à 64 rencontres officielles, un record dans les grands championnats européens.
Récitals en cascade
Cela fait plus d'un an que le Real inscrit au moins un but par match et cette puissance de feu s'est traduite par la deuxième meilleure attaque de Liga (106 buts), derrière le Barça (116 buts).
Surtout, la 'Maison blanche' a multiplié les cartons offensifs, soit 20 matches sur 38 en Liga avec trois buts inscrits ou plus.
"Il y a une telle qualité dans cette équipe qu'à tout moment on peut marquer", s'est réjoui Zidane en avril.
Cela a donné quelques gifles mémorables, comme ce 6-1 réussi sur la pelouse du Betis Séville ou ce 6-2 à La Corogne. Et il faut citer aussi la victoire 3-0 obtenue en novembre dernier sur le terrain de l'Atletico Madrid, meilleure défense de la compétition: peut-être la performance la plus aboutie du Real dans cette Liga.
Restait à finir le travail : c'est ce qu'a fait le Real dimanche, en allant battre Malaga sans jamais trembler, et sans jamais cesser de croire à son destin.