Trois jours après avoir sorti l'Olympique de Marseille en Coupe de la Ligue, le Stade Rennais s'attaque à l'ogre parisien, ce samedi (17h00). Un match que Sabri Lamouchi, l'entraîneur de l'actuel 6e de Ligue 1, a abordé ce vendredi midi en conférence de presse.
C’est un beau défi qui vous attend samedi…
Recevoir le PSG, pour nos supporters, c’est l’opportunité de voir cette grande équipe et ses grands joueurs. Je ne dirai pas que c’est une belle fête parce qu’on a toujours la crainte de prendre une fessée, mais on veut tenir le plus possible et donner une image qui corresponde réellement à la valeur de notre groupe.
Le fait que le PSG ne soit plus invaincu change-t-il quelque chose dans l’approche de ce match ?
On n’est pas le Bayern. On n'est pas Strasbourg non plus, mais ça nous donne la possibilité de croire qu’en mettant tous les ingrédients on peut les perturber. À Strasbourg, il y’a peut-être eu un relâchement de leur part, ce qui n’enlève rien à l'exploit strasbourgeois. Mais à Munich, il y avait un niveau et une intensité bien différente et les Parisiens ont souffert.
"Si Strasbourg l'a fait, pourquoi pas nous". Est-ce le genre de discours que vous avez pu tenir à vos joueurs ?
Non, n’ai pas envie de prendre ce genre d’exemple. Ils ont conscience des joueurs et de la qualité de l'équipe qu’ils vont rencontrer. Si on ne fait pas les efforts ensemble, qu’on ne met pas d’intensité, qu'on n'est pas concentrés jusqu'au bout, à un moment donné ça risque de craquer. Mais même si ça craque, il faudra tenir pour rester le plus longtemps possible dans le match et je sais qu'on a des moyens de leur poser problème.
Finalement, il faudra faire le match parfait…
Même en faisant le match parfait, ce sera très compliqué. Il faut qu’ils arrivent avec de la suffisance, la tête ailleurs… Ça fait beaucoup de "si" quand même. Il faut qu’on se préoccupe surtout de notre prestation et qu’à la fin du match on n’ait rien à se reprocher.
La panne de Cavani est-elle une bonne nouvelle pour votre équipe ?
Ce n’est pas une bonne nouvelle. Quand on est en panne, en n’ayant marqué autant de buts, je ne sais pas si c’est vraiment une panne. Cette année, le danger vient de partout. De la droite, de la gauche, de l’arrière. Ils ont marqué plus de 20 buts que nous. On ne peut pas comparer leur secteur offensif et le nôtre. Cavani reste un joueur déterminant pour le Paris Saint-Germain, comme ses partenaires d’attaque.
Aujourd’hui, Edinson Cavani a inscrit 33% des buts du PSG. Wahbi Khazri 31% des buts des Rennes…
Pour nous, Wahbi c’est le Cavani breton, entre guillemets. Il est important dans notre effectif. Le voir en n°9 ? On sait très bien que c’est quelque chose qui ne peut pas durer sur le long terme, mais il se démarque tellement bien et sait se rendre libre. Il a cette intelligence, cette malice. À chaque fois que Wahbi a le ballon, il se passe quelque chose.
La charnière Mexer-Gélin est-elle toujours celle qui vous apporte le plus de garantie ?
Elle apporte de la garantie, mais il ne faut pas juger le duo Gélin-Gnagnon trop vite non plus. Contre Marseille, Joris manquait de rythme. J’ai trouvé qu’il avait mieux terminé le match qu’il l’avait commencé. Il y avait un turn-over pour avoir un peu de fraîcheur. On a joué le match de coupe pour se qualifier et on jouera le match contre Paris pour leur poser des problèmes.
La discipline tactique sera un élément essentiel pour tenir tête à Paris...
À partir du moment où on dézone, contre une équipe comme celle-ci, on se fait sanctionner immédiatement. La discipline tactique sera la clé de ce match. Elle nous permettra de courir moins et de courir mieux.