Strasbourg fête le retour du Racing en Ligue 1

"On a le sentiment du devoir accompli. Une ville heureuse, un club heureux!", a résumé l'attaquant Jérémy Blayac.

Une scène géante avait été installée pour l'occasion sur la place Kléber, la principale place de la ville, décorée d'une grande banderole proclamant "En Ligue 1, Bravo racing!".

"C'est tellement de joie! Je retiens mes larmes, mais difficilement!", sourit Stéphane, 41 ans et inconditionnel du club depuis l'adolescence.  

"On n'a jamais abandonné le Racing, même dans les moments difficiles. Et maintenant, ils y sont arrivés! C'est que du bonheur!", s'exclame Thomas, 22 ans, abonné à la Meinau et supporter du club depuis l'âge de 7 ans.

Vers 19h00, les joueurs de Thierry Laurey sont montés un par un sur le podium sous les acclamations d'une foule immense, où beaucoup avaient revêtu les écharpes bleues et autres t-shirts aux couleurs du Racing, ou proclamant "Nous ne sommes pas 11, mais des milliers". 

La foule et les joueurs ont ensuite entamé "We are the Champions", lors d'une cérémonie retransmise en direct sur France 3 Alsace.

Auparavant, les joueurs et les dirigeants du club avaient été reçus dans les salons dorés de l'Hôtel de ville, où ils ont été félicités par le maire (PS) Roland Ries.

Un an après avoir remporté le Championnat de National, synonyme d'accession en L2, le RC Strasbourg a réussi l'exploit de monter dans la foulée en Ligue 1, élite qu'il n'avait plus fréquentée depuis la saison... 2007-08. 

Une résurrection pour le club alsacien, une des places fortes du foot français, qui en 2011 avait failli disparaître après une liquidation judiciaire qui l'a poussé en CFA2 (5e division). 

Dans un stade de la Meinau en ébullition, qui affichait complet avec quelque 27.000 spectateurs (contre 16.000 en moyenne sur la saison), la victoire sur Bourg-en-Bresse (2-1), synonyme de montée, avait été célébrée par un long feu d'artifice.

Le plus dur commence désormais pour Strasbourg, qui fut champion de France en 1979, et qui pour espérer rester dans l'élite en 2017-18 devra commencer par bâtir un budget taillé pour la L1.