Christophe Galtier était conscient à son arrivée à Lille que le chantier qui l'attendait était énorme. Ce constat se confirme à chaque sortie du LOSC, où son équipe affiche quelques défauts rédhibitoires pour espérer décrocher des résultats.
En déplacement à Troyes, contre un promu revenchard et toujours aussi mobilisé, les Lillois n'ont pourtant pas démérité. Ils auront des choses à garder dans leur copie du soir. Mais leur manque de réalisme, dans la finition comme dans la dernière passe, a grandement facilité la tache des Aubois. Au final, cette impression étrange si souvent laissée durant la phase aller s'est encore confirmée : tout en tenant le ballon, Lille s'est exposé à des vagues à chaque fois que son adversaire le récupérait.
La première période a donc vu les Troyens se procurer les meilleures situations, sous une pluie battante. Adama Niane, notamment, a été très remuant en début de match et a fait passer quelques frissons dans la défense lilloise (6e, 16e). Giraudon s'est aussi essayé sur un tir audacieux, sans plus de succès (29e). Il était donc logique que l'ESTAC trouve la faille par l'inévitable Niane. Après un bon centre de Mathieu Deplagne, le meilleur buteur de la saison passée en Ligue 2 a donné l'avantage au promu d'une belle reprise acrobatique (1-0, 44e).
Après le repos, Lille a tenté de se révolter mais l'équipe de Christophe Galtier a encore affiché un déchet technique trop important dans les 30 derniers mètres, à l'image de Pépé ou Benzia, aussi remuants qu'approximatifs sur certaines incursions. Troyes, de son côté, est resté menaçant en procédant par attaques rapides. Les hommes de Jean-Louis Garcia n'ont pas fait le break, mais ils ont conservé ce précieux avantage jusqu'au bout. Contre un club devenu un concurrent direct, il suffit largement à leur bonheur.