Le porteur du brassard de capitaine de l'équipe nationale de Turquie a rejoint une campagne lancée par des célébrités sur Internet à quelques semaines d'un référendum sur la réforme.
La réforme vise à instaurer un système présidentiel, une mesure que les autorités estiment nécessaire pour assurer la stabilité de l'exécutif au moment où la Turquie est confrontée à une vague d'attentats sans précédent et une situation économique difficile.
Mais le texte, qui pourrait permettre à M. Erdogan de rester au pouvoir jusqu'en 2029, suscite l'inquiétude d'opposants et d'ONG qui accusent le chef de l'État turc de dérive autoritaire, notamment depuis la tentative de putsch de juillet suivie de purges.
La campagne a été initiée mardi soir par un présentateur sportif et ancien international turc, Ridvan Dilmen, qui a déclaré dans une vidéo : "Nous voulons une Turquie forte. Pour une Turquie forte, je dis 'oui'. Et toi, cher Arda ?"
Sans tarder, Arda Turan a répondu via une courte vidéo publiée sur son compte Twitter. "Coach Ridvan, j'ai bien reçu ton appel. Pour une Turquie forte, moi aussi j'en suis", a-t-il déclaré avant de lancer un appel à son ex-coéquipier à Galatasaray Burak Yilmaz.
Ce dernier, qui évolue aujourd'hui au sein du club chinois Beijing Guoan, a également publié un message de soutien, lançant un appel à un chanteur turc, prolongeant ainsi la chaîne de vidéos.
Cette initiative a fait bondir des célébrités turques opposées à la réforme constitutionnelle qui ont monté une contre-offensive sur les réseaux sociaux où le mot-dièse "non" rivalise avec le "oui".
"#Non, pour une Turquie lumineuse", a ainsi tweeté l'actrice Meltem Cumbul. "'Non' est l'un des plus beaux mots de notre langue turque", a de son côté plaisanté Ahmet Ümit, un écrivain turc.
Un autre mot-dièse parmi les plus utilisés était "#NeSuccombezPasAuDiable", en référence à Ridvan Dilmen, surnommé "le diable" pour son intelligence tactique lorsqu'il était joueur dans les années 1980.
D'autres internautes s'en prenaient directement à Arda Turan, invité à se contenter de "faire ce pour quoi (il est) payé des millions". Le joueur est un admirateur assumé de M. Erdogan, qu'il qualifie parfois de "commandant en chef".
Après une tentative de putsch en juillet visant à renverser le chef de l'État turc, Arda Turan avait exhorté ses concitoy