L'échec de l'Euro-2017 (élimination en quarts) a-t-il été digéré ?
"On est obligées de passer à autre chose, la vie ne s'arrête pas là. Maintenant quand on est compétitrices, c'est toujours rageant, frustrant... mais bon cela veut dire qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait non plus pour espérer aller en finale et la gagner. On doit se remettre en question, repartir et continuer à travailler. Il n'y a que ça qui compte."
Comment s'est passé le premier contact avec Corinne Diacre ?
"Très bien. Déjà sous l'ère Bruno Bini (2007-2013), on voyait déjà une femme qui avait du caractère, qui savait ce qu'elle voulait et qui avait des idées bien précises. Après cela ne fait que quelques entraînements ensemble donc on apprend aussi à se connaître. Quand on est adjoint et quand on est vraiment coach, le rôle reste un peu différent mais le métier est le même. Les premiers mots ont été beaucoup de rigueur, de travail, et surtout des ambitions qui sont élevées avec notamment cette coupe du monde 2019 qui est à la maison. On a deux ans pour la préparer, comme elle nous l'a dit elle sera intransigeante sur le comportement en club et en sélection."
Elle a joué en défense comme vous. Qu'espérez-vous apprendre à ses côtés ?
"(Sous Bruno Bini) elle me donnait déjà beaucoup de conseils sur le placement. C'était assez pointilleux. Je vais essayer d'en bénéficier au maximum, de prendre des conseils auprès d'elle. Cela a été une grande joueuse de ce que mes coéquipières m'ont pu me dire. Elle a dépassé les 100 capes en Bleue, ce n'est pas rien."
Avez-vous été confortée dans votre rôle de capitaine ?
"Je n'ai pas encore eu de discussion personnelle (sur ce sujet) avec Corinne. Pour l'instant, elle a dit qu'elle allait observer les premiers jours et qu'après elle décidera. Après, moi, je suis joueuse de l'équipe de France, le brassard forcément c'est un honneur et une fierté mais aussi beaucoup de responsabilité. Ce n'est pas à moi de décider si je veux le garder ou non. J'ai toujours fait mon boulot du mieux que possible sans tricher et mon rôle de capitaine je l'ai toujours assumé du mieux que possible. Ce sera à la nouvelle sélectionneure de faire son choix mais je ne me casse pas la tête sur ça."
Beaucoup jeunes joueuses, qui ont gagné des trophées en sélection de jeunes, ont été convoquées. Que peuvent-elles apporter ?
"C'est un très bon point positif. Maintenant on sait qu'entre les U20 et les A, il y a quand même une différence et une marge de progression. Mais déjà d'avoir ça dans la tête +gagner, gagner, gagner+, c'est important."
Le signal envoyé, c'est qu'un nouveau cycle commence ?
"Oui c'est très bien, après ce sont les prestations qui vont parler. Si elles sont là, cela veut dire qu'elles ont été performantes en club. Il y a un nouveau coach, il faut se donner à fond pour essayer tout de suite marquer son territoire et démontrer qu'on est encore là et qu'on a envie de porter ce maillot pendant longtemps. C'est dans cette optique là que je suis, j'ai encore beaucoup à donner. Je veux gagner un titre avec mon pays, et ce serait ma plus grande déception si je n'y arrive pas. Je fais tout pour réussir parce que je sais que c'est possible."
Propos recueillis par Yassine KHIRI.