Depuis le mois d'août 2015 et la signature de son contrat professionnel, Aldo Kalulu n'a pas souvent porté le maillot de l'Olympique lyonnais. Assez tout de même pour se signaler. Tout compte fait, le jeune attaquant cumule 266 minutes en Ligue 1, pas tout à fait l'équivalent de trois matches pleins. Son tableau de statistiques laissait pourtant à penser qu'il entrerait davantage dans la rotation de Bruno Génésio. Auteur de 3 buts en championnat depuis ses débuts, les chiffres encourageants n'ont pas suffi à en faire une alternative offensive crédible pour le staff lyonnais.
Rennes est venu le chercher
Après ses 14 apparitions de la saison dernière sous le maillot de son club formateur (10 en championnat, 2 en Ligue des champions et 2 en Coupe de France), Aldo Kalulu pouvait légitimement s'attendre ce que son temps de jeu augmente sensiblement cette saison. Face à ce qu'il aurait pu considérer comme une injustice, le natif de Lyon n'a cependant jamais eu un mot plus haut que l'autre envers sa hiérarchie. Élevé sur le modèle de l'académie rhodanienne, le joueur de 20 ans s'est replié sur le travail jusqu'à ce que Rennes vienne lui faire comprendre qu'il lui faudrait sans doute partir pour ne pas laisser filer toute la saison.
Son prêt sans option d'achat au sein du club breton, le seul club à avoir sollicité l'OL, n'est toutefois pas le résultat d'un jeu d'agent. En quête d'un renfort offensif suite au départ de Paul Georges Ntep pour Wolfsburg et de Giovanni Sio pour la CAN, les dirigeants Rouge et Noir ont rapidement convaincu Christian Gourcuff du bien fondé de l'opération. Après en avoir compris la nécessité, le technicien s'est laissé séduire par le profil d'Aldo Kalulu à qui il a assuré en personne un temps de jeu certain. "J'arrive avec un esprit revanchard parce que je n'ai pas beaucoup joué cette saison. J'ai vraiment faim et j'ai vraiment envie de jouer", expliquait-il dans une vidéo publiée sur le site officiel du Stade rennais.
Un "petit Lacazette" qui veut revenir plus grand
Le départ d'Aldo Kalulu, sous contrat jusqu'en 2019, n'est pas du goût de tout le monde à Lyon où la gestion des jeunes professionnels interpelle parfois. "Ils l'ont lancé tout feu tout flamme la saison dernière, ils parlaient d'un petit Lacazette, souffle un proche du microcosme lyonnais. Mais les dirigeants préfèreront toujours faire jouer un joueur qu'ils ont payé 5 millions, même s'ils doivent attendre qu'il soit bon pour ça". Par son profil polyvalent, ses capacités de dribbles, de percussions et un sens du but prononcé, Aldo Kalulu a quelques mois pour prouver qu'il envisage bien de soutenir la comparaison avec Alexandre Lacazette dans un avenir proche. Rennes ne demande pas autre chose, mais Lyon n'a peut-être pas tout à y gagner.