Aliou Cissé pose les bases sur la question des binationaux

Récemment auréolé du titre de champion d'Afrique 2021, le sélectionneur sénégalais et ses troupes doivent déjà se tourner vers les matchs de barrages pour la Coupe du monde au Qatar, qu'ils auront à jouer face à l'Égypte en mars prochain.

De ce fait, le sélectionneur des Lions de la Téranga réfléchit d'ores et déjà à un certain nombre de choses, en vue de préparer les prochaines échéances de la meilleure façon possible. La question des binationaux est d'ailleurs revenue sur la table.

Dans un entretien avec le groupe 'E-Media', le selectionneur a donné sa vision des choses et a laissé entendre que la porte était grandement ouverte aux joueurs tels ques Boubacar Kamara, Sofiane Diop et Malang Sarr.

"Que ce soit Boubacar Kamara, Sofiane Diop ou Malang Sarr, ce sont des joueurs qui sont amenés à rejoindre l’équipe mais il ne s’agit pas de faire une révolution dans un groupe qui est champion d’Afrique" a ainsi déclaré Aliou Cissé.

Il a également précisé que ce processus se ferait sous réserve de certaines conditions : "Nous voulons toujours améliorer l’équipe, apporter de la concurrence mais il ne faut pas faire n’importe quoi. Il y a une dynamique, une ossature, il ne s’agit pas de prendre pour prendre. Il faut aller chercher des joueurs capables de nous apporter un plus, là où nous sommes en manque.

Le natif de Ziguinchor a ensuite poursuivi : "Je suis réfléchi car je sais que la stabilité d’un groupe est fragile. Je parle beaucoup d’état d’esprit, de comportement, d’attitude car c’est pour moi la clé. Toutes les grandes nations ont les qualités sportives. Le Cameroun, le Maroc, l’Algérie ont un bon pedigree mais ce n’est pas ça qui nous fera gagner. Ce qui nous fera gagner c’est avoir des joueurs intelligents, patriotes qui savent où ils sont et ce qu’attend le peuple. Quand je suis arrivé, c’était important pour moi de faire comprendre aux garçons c’est quoi une équipe nationale".

"C’est différent des clubs car en équipe nationale on a quatre jour pour établir une stratégie, quand on perd c’est quasiment une révolution. C’est à ce niveau que les garçons doivent être. Ils deviennent de plus en plus conscients de ce qu’on attend quand on arrive en équipe nationale. On a vu de grands joueurs ne pas réussir car ils n’avaient pas le niveau mental par rapport aux exigences du peuple sénégalais et aux objectifs qu’on m’a fixé", a ainsi confié le sélectionneur au micro du groupe E-Media.