À Bordeaux, Paulo Sousa, ça coince...

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À Bordeaux, Paulo Sousa, ça coince. AFP

En panne de résultats depuis l'arrivée de Paulo Sousa en mars dernier, Bordeaux semble plombé par les limites d'un effectif liées au manque d'investissements financiers de ses nouveaux dirigeants américains, avant son déplacement samedi à Dijon (20h00).

Deux victoires en douze matches officiels, une moyenne de 0,75 point pris par match, le portugais détient le plus faible ratio de tous les entraîneurs de l'équipe au scapulaire. Un constat sans appel: la greffe portugaise a du mal à prendre. Et le risque de rejet pourrait poindre si ça perdurait. 

Le début du nouvel exercice, avec une défaite inaugurale à Angers (3-1) puis le nul à domicile contre Montpellier (1-1), a confirmé la tendance. Et démontré "l'absence de marge", dixit Benoît Costil, gardien et capitaine de l'équipe "partie en vrille" après avoir ouvert le score à Angers. 

Et Costil de craindre pour l'avenir d'un groupe, 14e de la dernière saison et qui a vendu sa plus belle pépite, Jules Koundé. Surtout si l'effectif reste en l'état à la fin du mercato...

En s'engageant dans le projet du GACP de l'américain Joe DaGrosa, Sousa connaissait les contraintes. Il reconnait qu'on lui a promis une "saison très compliquée" et la nécessité d'être "très créatif pour créer des fondations pour être compétitifs".

Cependant, au cours d'une préparation inquiétante (cinq défaites en six matches), le Portugais a réclamé des renforts. Le 6 août, concomitamment à l'officialisation de la signature du défenseur international d'Arsenal Laurent Koscielny, pour un transfert entre 5 et 6 millions d'euros selon les médias, le portugais a remis la pression. 

Dans un entretien avec les lecteurs du quotidien Sud Ouest, il a estimé que Bordeaux "pouvait être plus fort sur le mercato après avoir vendu pour plus de 20 millions d'euros et pris cinq joueurs pour moins de trois millions d'euros".

Éclaircie

"Nous voulons augmenter le niveau technique de l'équipe avec Paulo Sousa, avait promis début juillet le directeur sportif espagnol Eduardo Macia. C'est fondamental. Nous devons changer la mentalité de l'équipe et les recrues vont nous y aider".

Après Koscielny, de quelles recrues s'agit-il ? Car la stratégie du propriétaire et de ses soutiens, King Street et Fortress, n'est pas d'ouvrir les vannes. Ainsi, plusieurs noms circulent, dont celui du milieu marocain Youssef Aït-Bennasser, délaissé par Monaco, et devenu une priorité girondine. 

Seulement les arrivées se font désirer... Peut-être parce qu'il s'agit de vendre, notamment l'attaquant guinéen François Kamano et le défenseur sénégalais Youssouf Sabaly, des vraies valeurs marchandes. 

Le club doit aussi gérer les "indésirables" aux yeux de Sousa : Younousse Sankharé, Paul Baysse, Valentin Vada ou Alexandre Mendy.

Dans ce contexte, le technicien poursuit ses recherches pour trouver sa formule. Et, en deuxième période contre Montpellier, une éclaircie est apparue. Avec le repositionnement de Nicolas De Préville en milieu relayeur. 

Ce positionnement plaît à au joueur, "confiant" en l'avenir des Girondins, qui traversent les mêmes difficultés que celles qu'il "a connues" avec son ancien club, le LOSC, après son rachat: il avait failli être relégué. "Le LOSC va jouer la Ligue des champions. Notre équipe change, il faut être patient", a-t-il réclamé.

Son entraîneur, lui, s'est montré plus pressé : "les joueurs ne peuvent plus donner moins que ça au niveau de l'attitude, de l'implication, des ambitions de jeu individuelles et collectives". 

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